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Pour avoir publié un post jugé tendancieux sur la situation des Forces de Défense et de Sécurité, le célèbre activiste Naim Touré a été transféré à la justice. Lors de son procès qui a débuté le 27 juin, il a démenti toute idée malveillante dans le contenu de sa publication.
La salle d’audience qui servi de cadre au procès de Naim Touré a refusé du monde quand dans l’après-midi, celui-ci a fini par commencer. Militants d’organisations de défense des droits de l’homme, étudiants, simples curieux, tous ont assisté tout au long de l’après midi le déroulé du procès de l’activiste qui avait le soutien tacite de nombre des badauds en témoignent les murmures d’approbation et de réprobation qu’ils exprimaient selon que la situation soit perçue moins où confortable pour le prévenu.
Participation à la démobilisation des Forces de défense et de Sécurité, troubles à l’ordre public, incitation au changement d’un régime légal sont les trois chefs d’accusation que le ministère public porte contre l’activiste de 35 ans, Touré Naim Abou Said. Ces chefs d’accusations sont punis par les articles 106, 108, 109 et111 du Code pénal a tenu à rappeler le Procureur. Pour lui, la gravité des propos de l’activiste vaut bien ces trois chefs d’accusation d’autant qu’ils portent atteinte au moral des troupes. Et la célébrité de l’activiste n’est pas pour arranger les choses, puisque « ce sont des milliers de personnes y compris des soldats sur les champs de bataille qui ont vu le poste ».Quant à l’accusation d’ « offre non agréée de complot », elle trouve sa justification dans les termes « bouttons ces politicards hors de nos vues » a justifié le procureur qui considère que les élections n’étant prévues qu’en 2020, tout appel à bouter un président ne peut être qu’une incitation à l’insurrection d’autant que le « contexte ne se prête pas »à ces genres de déclarations.
Canal facebook. S’il a reconnu bien être l’auteur de la publication, l’activiste clame sa bonne foi. « La publication a été faite dans un contexte bien précis. Elle a trait à la situation d’un gendarme du nom de Henri Traoré. Après avoir été blessé lors des événements de Ragnongo, les médecins ont recommandé une évacuation sanitaire qui tardait à s’opérationnaliser. » Si ladite évacuation a depuis eu lieu, le prévenu considère que ses publications y ont fortement contribué. L’idée de la publication n’avait donc d’autre intérêt que d’informer l’opinion publique, de critiquer l’attitude des autorités publiques, a-t-il assuré. Du reste pour le lanceur d’alerte, il s’est aussi agi d’inciter les gendarmes à mieux interpeller les autorités publiques sur leur propre situation. D’où son rejet de l’accusation de complot. Pour lui, cette accusation est d’autant plus infondée que son canal d’expression n’est pas approprié pour une telle entreprise. « Si telle était mon intention, je n’allais passer par facebook » s’est-il justifié. Un avis que ses (06) conseils ont appuyé. Pour Maitre Balibié Bénao, l’action de l’inculpé est plutôt salutaire. « Fermer les yeux sur la situation nationale consiste en un suicide collectif » juge-t-il.
Jurisprudence. La publication de Naim vient après nombre de réactions similaires de par le monde a relevé Maitre Bénao qui en veut pour preuves le cas de l’activiste malien RAS Bath qui a été libéré où celui du Chef d’État-major Général de l’Armée française qui s’était opposé au chef d’État lorsque celui-ci a entrepris de réduire le budget alloué à la Grande Muette. « Le caractère fort d’un mot ne peut constituer une infraction et être républicain n’implique pas de rester muet sur ses problèmes » a jugé Maitre Bénao qui a rappelé que l’infraction sur le cyberactivisme n’était pas encore constituée au Burkina-Faso. Pour Maitre Ambroise Farama -qui a comparé la publication de Naim au l’acte de Gassama- ce procès est non pas celui de Naim Touré mais celui de la liberté d’expression. C’est aux environs de 17 heures que cette première journée d’audience a pris fin. Le président du tribunal a fixé la date du délibéré au 03 juillet prochain.
Soumana LOURA
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