Généralement la construction d’habitats sur certains espaces occupés en périphérie des villes, sont très souvent à l’origine de tensions entre ses habitants et les autorités communales. Ce sont des quartiers fortement peuplés, communément appelés ‘’sozonibougou’’ ou non lotis. Ces bidonvilles existent dans la plupart des secteurs de la ville de Bobo-Dioulasso. Quelles sont les réalités qui se cachent derrière l’existence de ces quartiers ? Le constat est pitoyable.
Manque d’infrastructures routières adéquates, manque d’eau, manque d’électricité, c’est le sombre visage des quartiers zones non-loties, communément appelés ‘’sozonibougou’’ à Bobo-Dioulasso. Dans ces zones habitées sans aucun plan d’aménagement urbain, l’on rencontre une nombreuse population venue s’installer dans l’espoir d’obtenir une parcelle d’habitation à la faveur des opérations de lotissements.
La raison généralement avancée par les habitants de ces lieux est le manque de moyens financiers pour s’acheter une parcelle dans un quartier déjà loti, répondant aux normes. Mais la durée de se voir attribuer un terrain d’habitation à l’issue d’une opération de lotissement peut s’étendre sur des années, durant lesquelles ces populations attendent que la chance leur sourisse.
L’indépendance en matière d’habitation est un autre motif qui explique cette forte présence. Mais quand commencent les opérations de recensement pour l’obtention d’une parcelle, durant lesquelles il y a des heureux et des frustrés, tous les espoirs et regards sont tournés vers le ciel et les autorités compétentes qui, elles aussi s’en remettent à la procédure légale d’occupation d’un terrain pour habitation. Les plus chanceux, à l’issue des opérations de lotissement, se frottent les mains et s’attèlent aux dernières démarches administratives pour l’obtention du document final.
Les plus malheureux crient souvent à la trahison avançant des prétextes comme le favoritisme avec tous ses champs lexicaux pour traduire leur désarroi : « On ne peut pas comprendre ça ! Ces politiciens sont comme ça. Ils viennent souvent nous berner avec des promesses mielleuses d’obtention de terrain à habiter, mais une fois leur besoins satisfaits, ils font ce qu’ils veulent…op !», déplorent les habitants de zones non loties.
Tellement dépassés par la situation, certains ne tardent pas à tirer à boulet rouge sur les politiciens. « Je n’accorderai plus jamais aucune crédibilité aux propos qui nous sont tenus par les politiques. Ils nous prennent pour des ânes et pourtant c’est grâce à l’âne que son propriétaire se nourrit », a martelé Hamidou Zangré, un habitant de la zone non lotie du secteur 18 de Bobo-Dioulasso. D’année en année, la morphologie de la ville de Bobo évolue suite à l’arrivée massive de nouvelles personnes venues d’horizons divers.
Entre souffrance pour avoir de l’eau, soucis de perdre sa maison en saison pluvieuse, routes complètement dégradées avec des ruissellements d’eau à couper le souffle, ils sont nombreux ces habitants de Zones non loties de Bobo Dioulasso qui pointent du doigt les autorités locales, à commencer par le Conseiller du quartier, ensuite le Maire, avant d’attaquer les plus hautes autorités. La question des zones non loties est une bombe à retardement. Et pour ce faire, il serait mieux de prendre à temps, le problème à bras le corps, afin d’éviter d’éventuelles surprises.
K.Y.M(Correspondant)
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