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Selon Jacob Ouédraogo, le ministre en charge de l’agriculture, au regard de la dynamique sous régionale actuelle observée dans la filière et conscient du fort potentiel de la filière, il est nécessaire pour le Burkina Faso de se doter d’un référentiel qui identifie les leviers à actionner pour le développement durable et équitable de la filière anacarde. En effet l’objectif global de l’atelier est de procéder à la validation de la stratégie de développement de la filière anacarde du Burkina Faso.
La filière regorge d’innombrables potentialités. Elle constitue le troisième produit d’exportation agricole après le coton et le sésame. Principal moteur de développement, la filière anacarde génère des revenus pour les populations rurales et représente un facteur de réduction de la pauvreté. « En effet en 2016, la valeur d’exportation de l’anacarde du Burkina a été estimé à plus de 67 milliards de francs CFA. La production est passée 26 400 tonnes en 2008 à plus de 85 000 tonnes en 2017 » a rappelé le ministre. Il ajoute que la filière anacarde est très bien placée pour répondre aux enjeux majeurs de l’agriculture.
Cependant la filière anacarde se heurte à certains facteurs bloquants; parmi lesquels figurent en bonne position la faiblesse de la productivité des plantations, les difficultés d’approvisionnement des unités de transformation en noix brute et le dérèglement du marché consécutif à l’absence d’un mécanisme national de régulation du marché de la noix de cajou. Principal moteur de développement, selon ses acteurs, la transformation est dominée par plus d’une dizaine d’unité semi-industrielles et des transformatrices évoluant en groupements n’absorbent qu’une infime partie de la production nationale et peine à se développer.
De cet atelier le ministère attend des participants la formulation de suggestions et recommandations pertinentes pour l’opérationnalisation de la stratégie.
Mireille Bailly