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De nos jours, l’auto employabilité est le sacrifice que tout jeune doit se donner les moyens d’accomplir. En effet, l’Etat à lui seul ne peut répondre à toutes les demandes d’emplois. Razak Belemgnegré a pu tirer son épingle du jeu en créant RevoAgriAfric. Dans cette interview, il partage son expérience de jeune entrepreneur.
FasoPiC (FP): Qui est Razak Belemgnegre ?
Razak Belemgnegré (RB), est beaucoup connu sous le nom Paysan Africain fils d’un agriculteur. J’ai fait des études en droit à l’université de Ouagadougou. J’ai commencé à entreprendre depuis ma classe de 3ème à Bobo Dioulasso. Je produisais du haricot vert à Sakabi. A ma deuxième année à l’université de Ouagadougou, j’ai commencé la production de légumes bio avec mon papa. Avant tout j’ai reçu une formation en Agro écologie.
FP: Présentez-nous votre entreprise.
FP : Quel bilan faites-vous des activités de votre entreprise ?
RB : Pour l’année 2018 -2019 nous avons accompagné plus de 320 jeunes. Aujourd’hui l’entreprise produit des légumes et fruits tels que la fraise, l’oignon la papaye sans engrais chimique de synthèse. Les fraises sont vendues au Burkina Faso, en Côte Ivoire et une petite partie au Ghana. La production de la fraise permet d’employer 6 hommes, 2 femmes en temps plein pour la production et 22 femmes en temps partiel pour la récolte, tri et emballages.
FP: Qu’est-ce qui vous a poussé dans l’entrepreneuriat ?
RB : Ce qui m’a poussé plus à l’entreprenariat agro écologique c’est le comportement de nos agriculteurs qui ne croient pas à la terre, qui ne pensent pas que l’agriculture est un métier. En plus certains jeunes pensent que l’agriculture est un métier qui ne nourrit pas son homme. Ce qui m’a beaucoup motivé aussi c’est que le Burkina Faso est un pays constitué en majorité agriculteurs (80%, mais n’arrive pas à nourrir sa population. Je me suis engagé dans ce domaine pour inciter la jeunesse burkinabé à s’intéresser à l’agriculture.
FP: Faut-il avoir un talent particulier pour évoluer dans l’entrepreneuriat ?
RB : Je dirai non, car je n’ai pas une formation en agronomie mais plutôt en droit. Mais je dirige des travaux de recherche des universités du Burkina, des instituts de recherches, je suis même maître de stage de beaucoup d’étudiants pour les soutenances. Je ne suis pas agronome j’ai juste aimé le secteur et je me suis intéressé. Je me suis perfectionné à travers des formations, des recherches, à la participation des voyages d’échanges et d’études, et à la production.
FP: Comment gérez-vous votre condition de jeune entrepreneur ?
RB : Aujourd’hui il faut dire que l’entreprenariat est une vie différente de ce que l’on pense. Il faut croire en vous-même, chasser la paresse, le sommeil et il faut croire à l’échec et à vous-même. Il faut éviter tout comportement, action ou activité qui ne vise pas votre développement et le développement global. Il faut surtout éviter de dire que c’est impossible d’y faire ou d’y arriver.
FP: Quels conseils avez-vous pour les filles qui veulent entreprendre?
RB : Tout comme les filles et les jeunes garçons, l’entreprenariat n’a pas de genre mais l’entreprenariat à la conviction, l’engagement, la détermination et la confiance en soi. Donc les jeunes filles ont plus d’opportunités à entreprendre car le secteur de l’entreprenariat féminin est vierge.
FP: Quel est votre message pour le gouvernement pour le développement de l’entrepreneuriat au Burkina Faso ?
RB : Mon message pour le gouvernement est qu’il reconnaisse l’agriculture comme étant un corps de métier. Le gouvernement doit inculquer l’entreprenariat dès l’école primaire et faire comprendre aux jeunes que l’école n’est qu’un moyen pour faciliter la réussite.Le gouvernement doit recenser les jeunes filles et garçons entrepreneurs pour les former davantage et faciliter l’accès aux financements pour développer leurs entreprises.
Kassoum Ouédraogo (correspondant)
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Felicitation paysan africain
Bravo bravo
Bonne chance et bon vent