Dans le cadre la journée spéciale consacrée à la consommation des produits locaux, tenue à Ouagadougou le jeudi 15 octobre, plusieurs associations et entreprises ont marqué leur présence à travers des stands d’exposition. L’association « rêves de femme », est l’une de ces structures qui n’a pas voulu se faire raconter l’évènement. Dans cet entretien, Maïga Safiatou /Zoungrana K Laurence, présidente de « rêves de femme », décline les grands axes de sa structure.
FasoPiC : présentez-nous votre association
Maïga Safiatou / Zoungrana K Laurence : l’association « rêves de femme » est une structure à caractère national qui a vu le jour en 2014 et œuvre pour l’épanouissement de la femme burkinabè. Nous avons deux antennes, une dans le Bazèga et l’autre dans la province du Zoundwéogo.
FasoPiC : quels sont vos domaines d’intervention ?
Maïga Safiatou/ Zougrana K Laurence : l’association rêves de femme intervient sur plusieurs champs. Il s’agit notamment de l’éducation des jeunes filles en situation de vulnérabilité ; la santé sexuelle et reproductive ; le domaine agroalimentaire, et enfin nous avons une équipe féminine de football.
De façon concrète l’antenne du Zoundwéogo a trois principales activités. A cet effet, l’association a ouvert un foyer pour des jeunes filles qui sont vraiment en difficulté et qui n’arrivent pas à continuer leurs cursus scolaires. Rêves de femme prend en charge l’hébergement, la restauration et leur éducation. Concernant la deuxième activité, nous avons une équipe de football féminine de 24 filles dénommée « Rêves football club », basée à Manga. Dans le troisième volet, nous avons de l’imagerie pour la femme rurale, grâce à notre convention avec le ministère de la santé. Ce qui permet aux femmes rurales de réaliser leur échographie à coût très social.
FasoPiC : Parlant de l’agroalimentaire, qu’est-ce que vous êtes venues exposer ?
Maïga Safiatou / Zoungrna K Laurence : aujourd’hui nous sommes venues présenter des spécialités de la culture sonraï, notamment le « donou », en langue sonraï , ou encore la boule d’acassa. C’est un met local fait à base du petit mil, l’eau, du yaourt et du sucre, mais c’est typiquement fait à la main. Nous n’avons pas utilisé le moulin pour faire quoique ce soit. Nous avons enlevé le son à la main, faire la farine à la main. Le deuxième met c’est le « labdourô » (gapal en peulh, ou encore zomkoom au lait en moré). Il est aussi fait à la main et à base du petit mil.
FasoPiC : quelle est votre appréciation par rapport à cette journée spéciale dénommée « consommons local ? »
Maïga Safiatou / Zoungrana K Laurence : C’est une grande satisfaction pour l’association rêves de femme. Il faut dire que sincèrement nous avons aimé cette initiative parce que nous avons remarqué que les participants ont beaucoup apprécié ce que nous avons présenté comme mets locaux. Nous souhaitons vraiment plein succès à cet évènement pour que l’année prochaine nous puissions nous retrouver encore pour valoriser nos produits locaux.
FasopiC : quelles sont les autres occasions qui vous permettent de promouvoir vos différents produits ?
Maïga Safiatou / Zoungrana K Laurence : en dehors des cadres d’expositions, nous recevons des commandes pour des baptêmes, mariages, et autres fêtes. Toutes ces commandes sont accompagnées de nos étiquettes, numéros de téléphones, qui constituent en même temps une forme de communication pour l’association.
FasoPiC : quel bilan faîtes-vous des 6 ans d’existence de votre association ?
Maïga Safiatou / Zoungrana K Laurence: Il faut dire que selon nos objectifs, nous arrivons chaque année à tenir des activés. Quand on consulte nos différents rapports de fin d’année, nous pouvons dire qu’il y a de la satisfaction. Franchement nous arrivons cas même à faire de notre mieux en termes d’activités.
FasoPiC : l’association rêves de femme rencontre-t-elle des difficultés ?
Maïga Safiatou / Zoungrana K Laurence : comme dans tout domaine d’activités, les difficultés ne manquent pas. Actuellement la principale difficulté de l’association c’est le manque des ressources financières. Le financement des partenaires se font vraiment rares, ce qui empêche le bon fonctionnement de notre structure. Nous lançons un appel à l’endroit de toutes les personnes de bonne volonté à ne pas hésiter à venir en appui à « rêves de femme », pour le rayonnement de ses activités.
Interview réalisée par MICHEL CABORE
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