La représentation de l’organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF), au Burkina Faso, a procédé au lancement officiel de la campagne du lait maternel, ce lundi 29 juin 2020, à Ouagadougou. L’objectif de la présente activité est de sensibiliser au maximum les mamans sur les bienfaits du lait maternel à l’endroit du bébé.
« Plus fort avec le lait maternel uniquement », c’est le nom du baptême de la campagne nationale du lait maternel qui couvre la période 2020-2021. Une initiative qui vise à encourager les mères à ne donner que le lait maternel à leurs nourrissons. Selon les conférenciers, les mamans ne doivent en aucun cas donner aux bébés ni de l’eau, ni des tisanes, ni autres liquides, avant les 6 premiers mois de vie du bébé. Ainsi, les défenseurs de l’allaitement maternel exclusif estiment que la sensibilisation est l’une des meilleures armes pouvant permettre de parvenir aux résultats escomptés. C’est pourquoi, à travers cette campagne, ils exhortent tout un chacun à être un ambassadeur auprès des mères qui allaitent.
Selon Claudine Léonie Lougué, ministre de la santé, le lait maternel reste le meilleur pour l’alimentation du nourrisson, car il ne présente aucun inconvénient. « Le lait maternel est un aliment complet pour l’alimentation du bébé. Il protège le bébé contre les maladies et contribue à son développement physique et mental. Par ailleurs, il maintient le lien entre le nourrisson et sa mère. Enfin, l’allaitement maternel exclusif permet aux mamans d’être à l’abri des dépenses, puisque le lait est naturel et disponible à tout moment. Cette campagne vise à atteindre l’objectif du taux d’allaitement exclusif de 80% d’ici à 2025 », a-t-elle conseillé. Pour cela, la ministre demande aux chefs de famille de soutenir et encourager leurs femmes à pratiquer l’allaitement exclusif qui sauve des vies. Pour les mères qui travaillent, Claudine Lougué a demandé l’indulgence des chefs d’entreprises afin qu’ils permettent à ces dernières d’allaiter facilement leurs bébés.
Quant à Anne Vincent, représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, elle reconnait que l’allaitement maternel a progressé ces dernières années. Elle encourage donc les mamans à poursuivre dans cet élan pour le bonheur des bébés. « Au Burkina Faso, l’allaitement exclusif a progressé de 38% en 2012 à 59% en 2019. Nous sommes sur la bonne voie mais il faut accélérer. Nous savons que pour prévenir de façon durable la malnutrition, nous devons mettre à l’échelle nationale toutes les interventions spécifiques de nutrition avec une couverture de 90% », a-t-elle laissé entendre. A l’en croire, la pratique de l’allaitement maternel contribue à sauver la vie de 3408 enfants au Burkina Faso.
MICHEL CABORE