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Le bocage, une technique de récupération de sol qui consiste à alterner les cultures est pratiquée par l’association AZN à Guié, dans le Dapelogo a environ 30 kilomètre de Ouagadougou. Avec cette méthode, les rendements sont élevés selon les producteurs. En plus de l’agriculture, la pratique de l’élevage et la formation des jeunes sont entre autres, des activités menées dans ce centre.
A Guié dans le Dapelogo, une commune située à environ 30 kilomètres de Ouagadougou la capitale, une technique culturale qui consiste en la succession de différentes cultures sur un même champ au fil des années est expérimentée dans la ferme pilote .Selon le directeur de la ferme Saidou Kaboré, cette méthode permet de minimiser l’épuisement du sol et de poursuivre que plus de 100 familles exploitent dans ses périmètres bocagers. « Ici chaque famille à un lot de six champs de 160 mètres de longueur et 40 mètres de large. Chaque parcelle est clôturée par une bande d’arbre renforcée de diguette et de cordon pierreux avec un pare-feux de dix mètres » a dit M. Kaboré. Mais avant d’arriver à la division des lots, il a soutenu que toute la superficie est clôturée par un grillage soutenu par des arbres. En termes d’explication il affirme que le périmètre bocager consiste à un regroupement de parcelles agricoles au sein d’un même site protégé de l’érosion et du bétail.
Il a souligné, que pour débuter, chaque paysan reçoit un lot de parcelles dont il devient propriétaire par la suite. « Dans le système foncier traditionnel, les zones de culture sont dispersées sur l’ensemble du terroir du village, ce qui rend difficile voire impossible la mise en place d’une protection efficace contre les menaces diverses que représentent l’érosion ou la divagation du bétail. Par ailleurs, l’absence de propriété individuelle dans la plupart des terrains favorise les comportements d’épuisement de la terre, car le paysan se contentant de défricher une nouvelle zone lorsque la fertilité diminue. Ces spécificités n’encouragent donc pas la réalisation d’ouvrages ou de techniques agissant sur le long terme, permettant le maintien voire la restauration de la fertilité destinée à la production agricole » a-t-il ajouté .Et d’appuyer qu’en regroupant les zones de culture sur une zone concentrée et pérenne, il devient cohérent et financièrement soutenable de protéger ce site contre les différentes menaces pesant sur l’agriculture.
L’association intervient également dans l’élevage, la plantation d’arbre. Selon le directeur, il existe une centaine d’arbre dans leur site dont des espèces rares au Burkina. « Il existe une pépinière d’arbre ici que nous pouvons mettre à la disposition de tout demandeur et nous souhaitons que des structures nous encouragent dans l’achat de nos plants »ont déclaré les premiers responsables de la pépinière. L’association AZN intervient également dans l’éducation. Elle a créé un centre de formation en aménagement rural et chaque année elle recrute des enfants âgés de 14 à 17 ans avec au moins le niveau du certificat, d’étude primaire CEP.
Inoussa ZONGO (correspondant)