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En dépit de la mobilisation restée faible ce Jeudi 31 Octobre 2019, la coalition provinciale de lutte contre la vie chère, l’impunité, la corruption, la fraude et pour les libertés (CCVC) du Boulkiemdé et organisations syndicales sœurs, ont quand même tenu à commémorer le cinquième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014. Cinq ans après l’insurrection populaire, l’un des acquis majeurs de cette lutte a été l’élargissement des espaces de liberté que le peuple doit travailler à consolider, a laissé entendre le président de la CCVC/Boulkiemdé, Madi Bonkoungou. Avant d’ajouter que les aspirations du peuple insurgé sont loin d’être un acquis, et cela au regard de la gouvernance actuelle du parti au pouvoir, poursuit-il, qui s’est battu rien que pour ses propres intérêts pour arriver au pouvoir.
Dans la déclaration liminaire de la CCVC/Boulkiemdé livré par son secrétaire général, il ressort que le pouvoir en place a montré son incapacité à trouver des réponses aux aspirations profondes des populations. Cette incapacité se traduit, selon elle, par la dégradation continue des conditions de vie et de travail des différentes couches de la population, le chômage et les difficultés d’accès aux soins de santé et à l’éducation. A cela s’ajoute l’insécurité qui se manifeste par les attaques terroristes à répétition.
Au regard de tous ces constats, la section Boulkiemdé de la CCVC a alors clamé que les tenants actuels du pouvoir MPP et ses alliés travaillent à briser l’esprit de l’insurrection populaire. Raison pour laquelle ces organisations syndicales disent vouloir maintenir la lutte, afin d’exiger entre autres, que justice soit rendue aux martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch du 16 Septembre 2015 et que la lumière soit faite sur l’assassinat des responsables de l’ODJ du Yagha. La CCVC/Boulkiemdé outre cela, a exigé le départ des bases et forces militaires étrangères du Burkina, l’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de défense et sécurité et la prise en charge adéquate des déplacés internes.
L’autre point fort de cette commémoration a été la conférence publique sur le thème « Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale». Cette communication développée par le secrétaire général adjoint de l’union régionale CGTB/Centre-Ouest, Bagnimbié Bama, a établi que le terrorisme est un instrument des puissances impérialistes pour l’atteinte de leurs objectifs économiques et géostratégiques. Mais que faire ? S’est-il interrogé, avant de laisser entendre que les révolutions nationales et anti-impérialistes constituent, de son point de vue, les seules alternatives crédibles au terrorisme dans les pays africains.
Aziz KABORE (Correspondant)
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