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Arrestation de l’ancien président Michel Kafando : Moussa Nebié dit Rambo, le présumé cerveau à la barre

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Le procès du putsch manqué a repris ce vendredi 6 juillet 2018, à Ouagadougou. Cette fois ci, c’est le tour de l’adjudant-chef Moussa Nebié dit Rambo de comparaitre à la barre. Moussa Nebié est reproché de 5 faits à savoir attentat à la sureté de l’État, meurtre, coups et blessures volontaires, complicité de dégradation volontaire aggravée de biens et incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline. Parmi tous ces faits qui lui sont reprochés, l’adjudant-chef n’a reconnu qu’un seul fait, celui de l’arrestation de l’ancien président de la transition Michel Kafando.

Le procès du putsch manqué poursuit toujours son cours normal. C’est le tour de l’adjudant-chef Moussa Nebie dit Rambo de comparaitre à la barre ce vendredi 6 juillet 2018. Il est accusé d’être responsable de la mort de 13 personnes, des coups et blessures de 45 personnes, des actes contraires à l’ordre et à la discipline. Au regard de tous ces faits ci-dessus cités l’adjudant-chef Moussa Nebie n’a reconnu qu’un seul fait. Il s’agit notamment de l’arrestation de l’ancien président de la transition Michel Kafando. A l’entendre, en arrêtant le président de la transition, il dit avoir reçu des ordres de la part de sa hiérarchie militaire notamment l’adjudant-chef Eloi Badiel. Il a précisé que le Major Badiel lui a dit « va arrêter le président de la transition sans coup de feu ».

Selon l’adjudant-chef, il a accompli cette mission panacée de peur, de courage et avec de la fierté. Parlant de la fierté, parce qu’il a pu accomplir la mission conformément aux instructions qui lui ont été données. Ce dernier dit n’avoir pas été persuadé où menacé par qui que ce soit. Car, pour lui, dans l’armée, les ordres venant de la hiérarchie supérieure s’exécutent. Selon l’avocat de la partie civile, Pierre Yameogo, on ne peut pas obéir aveuglement à des ordres militaires, s’il s’agit d’aller faire des actes illégaux. Pour ce faire, Moussa dit n’avoir pas reçu des cours de règlement de discipline générale au cours de sa formation militaire ce qui lui avait compliqué la tâche de détecter le bien et le mal. En ce qui concerne ce point, l’avocat de la partie civile, Pierre Yaméogo, a affirmé que tout le monde connait naturellement ce qui n’est pas bon dans la vie quotidienne. Selon lui, ce sont des actes manifestement illégaux parce qu’ils sont commis hors du cadre de service. Mais selon Maitre Pierre Yaméogo, avec l’audition de l’adjudant-chef, « nous comprenons un peu ce qui s’est passé, nous avançons davantage dans la découverte de la vérité. Il n’a pas nié l’arrestation du président Michel Kafando même s’il y a des incohérences et des divergences ».

« Mon client n’a jamais participé à un assaut »

Selon l’avocat de Rambo, Me Solange Zeba, son client assume ce qu’il a fait. Il a expliqué très clairement ce qu’il a fait notamment l’acte qu’il a posé. Pour elle, il était celui-là qui a arrêté le président sans violence ni torture. A l’entendre, sa stratégie est claire, elle pense que son client a été claire depuis le début. Il a été l’une des personnes qui n’a pas été versatile depuis l’interrogatoire de sa première comparution. « Depuis sa première comparution jusqu’à ce jour de sa comparution à la barre, il était constant en ce qui concerne sa participation à l’arrestation du président que la juridiction qualifie de coup d’État » a-t-elle soutenu. Pour elle, le seul fait d’arrêter les autorités ne constitue pas un coup d’État.

Autre fait que déplore Me Solange c’est l’interprétation des mots « assaut, regroupement, réunion » pour dit-elle pénaliser son client. Pour elle, la juridiction part de supposition a la déduction à travers le terme assaut. Et pour tant son client n’a jamais participé à un assaut. Avant de conclure « qu’en matière pénale les textes sont d’interprétation strictes et s’examinent à partir des preuves. On ne peut pas chercher la culpabilité de quelqu’un en se basant sur des suppositions et des déductions ».

Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)

Bernard HIEN

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