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Il y a de cela 22 ans que le dossier Thomas Sankara est devant les juridictions afin d’obtenir une justice transparente sur les circonstances de l’évènement. Sous le régime de Blaise Compaoré, les multiples efforts des avocats sont restés vains. Cependant, avec l’avènement de l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014, le dossier semble connaitre une avancée significative dans sa procédure.
Ainsi, à l’orée de la célébration du 32e anniversaire de l’assassinat du père de la révolution du 4 août 1983, le collectif des avocats en charge du dossier ont jugé opportun d’éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur l’évolution de la procédure judiciaire. Selon le porte-parole du collectif des avocats maitre Bénéwendé Stanislas Sankara, le dossier suit son cours normal devant les juridictions et pourrait être clos au cours de l’année 2020, avant d’entrer dans la nouvelle étape qui est le jugement des personnes inculpées. A l’en croire, tous les documents dont ils disposent sont dignes de foi pour entamer le procès.
A ce titre, maitre sankara souligne que la France a déjà mis à la disposition du collectif deux lots de documents et un troisième lot est encore attendu de la France. Il ajouter que de nouvelles inculpations ont encore été enregistrées. Cependant, maitre Bénéwendé soutient qu’il revient au juge de donner son appréciation finale sur la force probante de tous les documents et témoignages disponibles. Selon les avocats, à ce jour environ 20 personnes sont inculpées et une centaine de témoins ont été écoutés. Pour maitre Prosper Farama, l’échec du test d’ADN de Sankara et le troisième lot de documents dont dispose la France ne pourrait faire l’objet de blocage du dossier.
En rappel, le 15 octobre 2019 fait exactement 32 ans que le capitaine Thomas Isidore Noël Sankara, a été lâchement assassiné par ses compagnons d’armes. Jusqu’à ce jour, Blaise Compaoré semblerait être le principal commanditaire de cette trahison.
MICHEL CABORE