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Association Bao- F-To Neeré : ses actions sont salvatrices

Créée en Février 2017, l’Association Bao- F-To Neeré (ABFTN)  qui signifie ‘’la recherche du bien-être d’autrui’’. Elle est venue en remplacement du groupement de Teinture-Tissage-Garga (TTG), qui existait depuis 2002. Située au secteur n°10 de Koudougou, l’association forte de 22 membres, s’est spécialisée dans la teinture sur fil et le tissage des pagnes traditionnels. Sa mission de contribuer à l’insertion socio-professionnelle de ses membres et de renforcer de leurs capacités économiques et techniques, lui a valu d’avoir un appui de certains partenaires.

 

La question des disparités hommes-femmes anime les débats ces dernières années au Burkina Faso. Malgré le nombre élevé des femmes, celles-ci occupent dans quasiment tous les secteurs sociaux et économiques, une situation défavorable par rapport aux hommes. Consciente de cette inégalité qui met la femme au second plan, des organisations de la société civile font de l’insertion socio-économique des femmes leur cheval de bataille. C’est le cas de l’Association Bao- F-To Neeré (ABFTN) qui s’est engagée à contribuer à accroitre les revenus de ses membres et à améliorer leur situation sociale. La teinture sur fil et le tissage des pagnes traditionnels sont les principales activités de cette association dont la volonté de ses premiers responsables est de contribuer à valoriser le pagne tissé burkinabè.

L’intervention de la Coopération Suisse a été d’un grand intérêt pour l’ABFTN, selon sa fondatrice

Afin d’aider l’association à mener à bien sa première mission qui est celle de l’insertion socio-professionnelle de ses membre, elle a bénéficié de l’appui de la coopération Suisse, un de ses partenaires pour la mise en œuvre de son programme d’activités 2016-2017, explique la fondatrice de l’ABFTN, Bireba/Yaméogo Noémie. Cet appui de la coopération Suisse qui s’est chiffré à près de dix millions de francs cfa, entre dans le cadre de la mise en œuvre de ses programmes successifs, ACGT et DEPAC, à travers le consortium GEDES-ACADE-CAGECT.  Son intervention a été d’un grand intérêt pour l’Association Bao- F-To Neeré, se réjouie sa fondatrice.

De ses explications, l’ABFTN a pu renforcer ses capacités techniques et organisationnelles, grâce aux formations et à l’acquisition du matériel. Aussi, l’association a pu augmenter son chiffre d’affaire qui est passé de 23.100.000 F CFA en 2012, à 39.600.000 F CFA en 2019 ; et le revenu de ses membres a connu une hausse car, il est passé de 6 000 à 7 500F CFA par mois en 2012 à 30 000 et 35 000F CFA le mois en 2019. A cela s’ajoute le fait que l’ABFTN a pu renforcer sa capacité de production, qui est passée de deux (2) balles de fil soit quatre-vingt (80) paquets de fil par jour, à douze (12) balles soit quatre cent quatre-vingt (480) paquets de fil par jour en 2019.

Le niveau de vie des membres de l’ABFTN a connu une amélioration

Outre cela, la situation socio-économique de ses membres s’est améliorée et elles arrivent maintenant à scolariser leurs enfants, à les nourrir et à les soigner. C’est l’exemple de Chantal Kiemtoré,  qui nous a confié qu’elle était à la maison à longueur de journée, sans occupation et sans ressource, mais depuis qu’elle a intégré l’association, elle a arrivé à joindre les deux bouts. Ce qui lui a permis de se payer un téléphone portable, un moyen de déplacement  et d’honorer les frais de scolarité de ses enfants: « Les repas qu’on ne pensait même pas pouvoir manger, on peut se les offrir sans problème. Franchement l’association a changé ma vie ». A Clarisse Yaméogo de renchérir que l’association l’a vraiment aidé dans sa vie, car étant veuve depuis 2007, elle s’est retrouvée seule face à toutes les charges de la maison.

En dépit de tous ces acquis capitalisés, plusieurs défis se présentent toujours à l’association

Au regard des expériences réussies capitalisées par l’association, plusieurs défis se présentent toujours à elle. Il s’agit pour sa présidente, Mme Siko/Bireba Evodie, de la rechercher d’un financement pour aider l’association à se trouver un local. Ce qui lui permettra d’améliorer ses conditions de travail et d’offrir un produit fini de qualité ‘’Made In Association Bao- F-To Neeré’’ à ses clients.

L’autre défi qui se présente à elle, est de disposer d’un forage pour palier le problème de coupure d’eau, et de disposer également d’une unité de traitement des eaux usées issues de la teinture du fil, en vue de leur réutilisation. Outre cela, l’Association Bao- F-To Neeré nourrit l’ambition de créer un centre de formation pour jeunes filles en teinture et tissage.

Aziz KABORE (Correspondant)

nicolas bazie

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