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Les blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ont convié les hommes de médias à un point de presse le vendredi 27 avril 2018 à Ouagadougou. Au menu des échanges, les attentes des victimes des évènements douloureux vis-à-vis de la justice et les promesses faites à ces dernières et non tenues par le gouvernement.
Cela fera bientôt quatre ans que le peuple burkinabè est resté debout comme un seul homme pour empêcher la modification de l’article 35. Il a consenti à un sacrifice suprême, qui a coûté la vie à certains et a fait d’autres, des blessés. A quelques mois donc de la commémoration des évènements douloureux des 30 et 31 octobre 2014, les cris de désespoir des blessés se font de plus en plus grandissants. La sortie médiatique faite par ces derniers ce vendredi 27 avril 2018 est une preuve. Ils ont voulu à travers ce point de presse, interpeller le gouvernement sur les attentes des victimes et des promesses non tenues a confié le chargé de communication de l’Association des blessés de l’insurrection populaire (ABIP), AdamaTamboura. S’il reconnait que sur le plan sanitaire, des efforts ont été consentis par le gouvernement ; il regrette cependant que beaucoup de promesses faites par ce dernier ne soient pas tenues. Il énumère certaines d’entre elles à savoir : la mise en place d’une carte sociale pour certains blessés et ayants droits ; la mise en place d’une liste définitive des blessés et ayants droits ; la décoration effective de certains blessés n’ayant pas bénéficié des décorations ; la finalisation de certains décrets de décoration ; etc.Son regret est que c’est à l’approche des commémorations des évènements douloureux, que le gouvernement remet sur la table la majorité des promesses faites. Ne partageant pas cette façon de faire des autorités burkinabè, il leur a demandé de veiller au respect des promesses et de diligenter un meilleur suivi des dossiers afin d’assurer le traitement et la clôture définitive des dossiers.
En ce qui concerne les attentes, elles sont adressées à l’endroit de la justice. C’est tout en étant déçu que les blessés par la voix de leur chargé de communication s’adressent à l’institution chargée de juger les dossier de l’insurrection ; en témoigne ses mots : « vous hommes de droit, (…) le peuple a mal, mal dans sa chaire, mal dans son âme, mal de justice ». Malgré sa déception, AdamaTamboura ne désespère pas pour autant et veut toujours croire, que la justice sera rendue un jour aux martyrs. Estimant que s’il y a eu des morts et des blessés les 30 et 31 octobre 2014, c’est parce que les dirigeants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) parti étant au pouvoir lors des faits, a voulu imposer la dictature au peuple burkinabè ; il a insisté sur le fait que ces derniers répondent de leurs actes. C’est la raison pour laque lle, il a invité le parquet tout comme les avocats de la partie civile à s’autosaisir du dossier afin que le CDP soit entendu dans les jours à venir en tant que personne morale par la justice.
Thierry KABORE (collaborateur)