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A la barre Adama Ouédraogo après deux jours d’audition reste toujours sur sa position. Il nie toujours les faits qui lui sont reprochés. Il s’agit notamment des faits de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, de coups et blessures sur 42 personnes et meurtres sur 13 personnes.
A la suite de son audition, l’accusé reste constant sur les déclarations qu’il a faites la veille. Trois raisons l’ont motivé à se rendre au camp Naaba Koom II. Il s’agit d’abord de son désir d’informer ses collègues vivant à l’étranger qui lui demandaient ce qui prévalait dans le pays. Ensuite, de satisfaire sa curiosité et enfin rendre service à son organe de presse dont il est le responsable du desk politique. Et tout cela malgré le contexte sécuritaire difficile à en croire ses déclarations. Mais il n’a pas rédigé d’article à ce sujet. A ce effet, les avocats de la partie civile disent ne pas comprendre la raison fondamentale pour laquelle Adama Ouédraogo en tant que journaliste n’a pas rédigé d’article par rapport à ce qu’il a eu à voir et à entendre étant sur les lieux puisqu’il était dans l’épicentre des faits martèlle Me Prospère Farama. Pour eux cela pourrait être un scoop pour le journaliste qu’il est. Et Me Séraphin Somé avocat de la partie civile d’observer : « vous étiez là-bas en tant qu’acteur politique ; c’est pour cela vous n’aviez pas fait d’article ». L’accusé répond que ce qui s’y passait ne relevait pas d’information nouvelle et intéressante pour lui, pour en faire un article la dessus. Aussi ajoute-il : « Le lendemain je devrais me rendre à Bobo-Dioulasso car j’avais perdu mon beau-frère ; néanmoins j’ai informé mon directeur de publication par téléphone de ce qui se passait. Je n’avais pas obligation d’en faire un article. » Alors qu’ai je fais comme acte matériel qui justifie ma participation à la consolidation du coup d’Etat ? s’est-il interrogé.
Il a également été fait cas à l’audience de ce jour, d’audition d’élément d’écoute. En effet, de cet élément, il est ressorti une conversation entre le général Djibril Bassolé et un inconnu qui serait l’accusé Adama Ouédraogo à en croire le parquet. Son conseil par la voix de Me Stéphane Ouédraogo à l’écoute du parquet, doute de la scientificité de cet élément. Il déclare : « L’argent du contribuable est utilisé pour l’expertise d’élément d’écoute dont on ignore l’origine » et estime qu’il y a des zones d’ombre dans l’affaire inculpant son client. Pour lui, il déplore le fait de n’avoir pas eu depuis plus d’un mois accès à l’intégralité des pièces du dossier. Me bambara avocat de la défense ajoute : « il n y a pas d’éléments à charge contre l’accusé. Pour lui, les preuves plausibles d’accusation contre M. Damiss sont basées sur des suppositions qui peuvent aller dans tous les sens.
Sur ce, l’audience est suspendu et suivra son cours le lundi 15 octobre 18 avec la suite de l’interrogatoire du journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss.
Mireille BAILLY
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