Audience du 25 juillet : « Mon niveau scolaire m’empêche de comprendre le procès » Yaya Guiré

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A la barre des accusés ce mercredi 25 juillet 2018 Hamadou Zongo soldat de première classe et Yaya Guiré sergent-chef mécanicien. Tous deux, ils sont accusés pour les mêmes chefs d’accusations à savoir infractions, coup et blessures sur environ 40 personnes et meurtre sur 13 personnes.

« On en voulait à ma vie c’est la raison pour laquelle j’ai fui pour me retrouver en côte d’Ivoire. Je n’ai rien avoir dans le coup d’Etat » disait Hamadou.

Dans la même lancée a comparu Yaya Guiré sergent chefs mécanicien au camp. « J’ai fini ma garde à mon poste le 16 septembre 2015 à 6H30 et j’ai bougé aux environs de 10 heures pour rentrer chez moi.

C’est aux environs de 17 heures que mon chef garagiste Idani m’a contacté me demandant de revenir vite au camp pour une urgence. Arrivé sur les lieux j’ai constaté que mon bureau a été forcé et les clés du garage n’y étaient plus et j’ai alors appris qu’il y avait un coup d’Etat. Il m’a été rapporté que des individus non identifiés auraient fait irruption dans le camp et auraient cassé la porte de mon bureau pour s’acquérir des clés pour prendre les voitures dans le garage.

Apres cela j’ai été envoyé avec un collègue du nom d’Ahmadou en mission par mon chef pour aller réparer une moto qui était en provenance du camp à la cité an 3. Mon collègue et moi avions pris naturellement nos armes de services comme nous étions en mission et aussi pour notre sécurité. Sur les lieux, j’ai constaté trois véhicules qui étaient de provenance du garage au camp avec des militaires à l’intérieur. Ayant repris le même itinéraire pour le retour au camp, arrivé au maquis proche de la maison du Mogho-Naaba nous avions été lapidés et c’est là que mon collègue derrière moi a tiré en l’air une fois au début du maquis et à la sortie du maquis une seconde fois. De retour au camp j’ai rendu fidèlement ce qui s’est passé à mon chef garagiste. Malgré mon pied qui fessait mal je suis repartie en mission une deuxième fois sous appel du chef Diblonie pour arrangé aussi une voiture qui elle aussi était au garage du camp. Je n’ai pas cherché à connaitre la raison pour laquelle elle y était. À bout de force, j’ai suggéré de mettre la voiture dans un garage d’à coté qui se chargerai de le transporter le lendemain au camp parce qu’il se faisait tard déjà.

De retour au camp, je n’ai participé de près ou de loin à aucune activité relative au coup d’Etat. Vue la tension qui montait au camp j’ai décidé de rejoindre mon domicile. »
Face aux déclarations de Yaya Guiré, le parquet a ressorti son procès-verbal où il avait relaté des faits divergents. Au sergent-chef mécanicien, de remettre en cause le haut niveau des interrogatoires car lui-même n’ayant pas un niveau scolaire élevé, se plaint de modifications de ses dires.

Au prochain jour de nous révéler la vérité sur sa réelle participation, le procès reprendra vendredi 26 juillet 2018.

Christ-vi Esther Ouédraogo (stagiaire)

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