[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Aussitôt commencé, les avocats de la défense ne se sont pas fait prier. Ils ont soulevé le fait que certains de leurs clients ont été victimes d’un manque de respect par le directeur de la justice militaire. Outre ce fait, le tribunal a fait l’examen des témoins et experts cités par les accusés comme inscris à l’ordre du jour par le président du tribunal. Par ailleurs un mémoire déposé par Me Bonkoungou a également été examiné. Le tribunal a suspendu l’audience afin de statuer sur le mémoire. Cependant l’audience reprendra le vendredi 30 mars 2018.
Ce fut une longue liste de témoins et experts qui a été examiné à l’audience du 27 mars 2018. Parmi ces témoins figure des chefs d’Etats, des autorités de la hiérarchie militaire, coutumière et religieuse et des civils. Les accusés comme Gilbert Diendéré, Djibril Bassolé, Léonce Koné, et Hermane Yaméogo, ont cité des témoins. Il s’agit de Rock Marc Christian Kaboré, MakySall, Tulinabo Mushingui, Giles Thibault, Mamadou Issoufou. Il y a aussi Yacouba IssacZida, le Mogho Naaba M’Baongo, Mamadou Philippe Karambiri, Philippe Ouedraogo et Seydou Ouedraogo.
Des observations ont été faites à cet effet. Le ministère Public a demandé à ce que cette liste soit prise avec beaucoup de sérieux. Egalement la partie civil par la voix de me Prospère Farama a décrié le fait que le nom de Guillaume Soro ne soit pas dans ladite liste. Il ajoute que la liste manque de sérieux.
-les avocats de la défense en appel au respect des accusés-
A la reprise de l’audience ce 27 mars 2018, avec à l’ordre du jour l’examen des listes des témoins cité par les accusés, un fait survenu la veille a été révélé par les avocats de la défense.
Rappelons que le matin 26 mars 2018 avant le début du procès le Général Honoré Nabéré Traoré s’approchant du Général Dienderé pour lui tendre la main se voit interpeller par le Colonel Sita Sangaré, Directeur de la justice militaire en ces termes: « Je n’aime pas ça Honoré ».
Suite à cette réaction, le Général Dienderé fait un signe de la main au Colonel Sita Sangaré pour lui dire de venir. Et ce dernier de répondre au Général Dienderé à haute voix : « Je ne viens pas ».
Me Yelkouny estime que le directeur de la justice militaire Sita Sangaré a eu une attitude pas commode à l’égard de son client Gilbert Diendéré. Il a demandé au président du Tribunal que des mesures soient prises pour éviter ce genre de fait qu’il qualifie de « grave » afin que le respect d’autrui soit une réalité. Irrité toujours par ce fait ,Me Thiams avocat de la défense a demandé que le directeur de la justice prenne la parole à la barre afin de se prononcer. Le président a rassuré que des mesures vont être prises pour que ce type de fait ne se reproduisent plus.
Cet après-midi a été soldé par l’examen du mémoire émis par Me Bonkoungou avocat de la défense. Il estime que la juridiction doit se prononcer sur l’annulation des citations. La partie civile et le parquet demande que le tribunal reçoit le mémoire en la forme et le rejette dans le fond comme non fondé conformément aux dispositions de l’article 555 du code de la justice militaire.
La suite sera connue le vendredi 30 mars 2018 avec la reprise du procès.
Mireille BAILLY (stagiaire)