Le secrétaire général du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Boubacar Traoré était face aux journalistes ce jeudi 1er juillet 2021 à Ouagadougou. Les échanges étaient relatifs à l’évolution des prix des produits de grande consommation notamment les céréales. Aussi, il était question des actions entreprises par les gouvernements ainsi que les perspectives pour juguler la hausse des prix des produits afin de soulager les consommateurs.
Depuis quelques mois au Burkina Faso, les produits de grandes consommation notamment le riz, le maïs, le sorgho connaissent une flambée de prix. Selon le secrétaire général du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat Boubacar Traoré, cette tendance haussière est la résultante de la crise sanitaire qui touche le monde depuis 2019, les hausses du cours mondial de certains produits importés et du cours du dollar américain pour certains produits importés comme le riz. A cela s’ajoute la crise sécuritaire nationale, qui souligne-t-il a occasionné le déplacement des populations de certaines zones agricoles vers les centres urbains.
En termes de statistiques, le directeur général de la réglementation et du contrôle des prix Moumouni Doulkoum, a indiqué que de janvier 2020 à nos jours, les différents produits céréaliers ont connu une hausse. Il s’agit de 27% pour le maïs, 6% pour le sorgho, 5% pour le riz importé et 0,97% pour le petit mil.
Pour contrer cette situation, M. Traoré a rappelé que le gouvernement avait entrepris des actions, visant à limiter les effets de cette hausse des prix sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Il s’agit entre autres de la suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation des céréales locales depuis fin 2019 ; et du relevé hebdomadaire des prix et des stocks en vue d’assurer de la disponibilité des produits de grande consommation et de suivre la tendance des prix. Cependant, poursuit le secrétaire général, malgré les actions entreprises par le gouvernement, cela reste insuffisant et des efforts restent à fournir pour poursuivre le renforcement des actions en cours.
Dans cette optique, Boubacar Traoré a annoncé qu’il est prévu l’ouverture de 244 nouvelles boutiques témoins, afin de couvrir toutes les communes du pays. Il sera question selon lui, de ravitailler la population en céréales à hauteur de 175 200 tonnes par an ; de poursuivre les efforts de mise à la disposition des denrées alimentaires à des prix subventionnés et en quantité suffisante ; de fixer les prix des céréales locales (mil, maïs, sorgho); d’intensifier les contrôles pour faire respecter les prix fixés, les poids et éviter également les spéculations pratiquées par certains commerçants, et enfin, de maintenir la mesure de suspension de la délivrance des autorisations spéciales d’exportation de céréales.
Wendemi Annick KABORE