« Caractérisation de la dynamique érosive dans le bassin versant supérieur de la Sissili (Burkina Faso) », c’est la thèse présentée par Augustin Yaméogo, pour l’obtention du grade de docteur en géographie à l’université Norbert Zongo, le vendredi 15 janvier 2021. Une thèse qui a été jugée recevable par le jury avec la mention très honorable.
Il est désormais possible d’aller de la 1ère à la 8ème année de géographie à l’université Norbert Zongo (UNZ). Augustin Yaméogo, est le premier docteur en géographie avec un parcours « interdisciplinaire en environnement et aménagement du territoire », option géomorphologie, de l’école doctorale lettres, arts, communications, sciences humaines de l’UNZ. Sous la direction de Dr Stéphane Corentin Somé, il a présenté le vendredi 15 janvier 2021, sa thèse intitulée : « Caractérisation de la dynamique érosive dans le bassin versant supérieur de la Sissili ». Une thèse de 254 pages, qui a reçu la mention très honorable du jury, présidé par Pr Evariste Constant Da, Professeur titulaire des universités.
L’intérêt du thème de l’impétrant réside dans les réponses qu’il souhaite donner à la lutte contre la dégradation des terres agricoles au Burkina Faso, le secteur employant plus de 80 % de la population. « Nous voulons mettre à nu les techniques pour lutter contre la dégradation des terres, liée à l’érosion hydrique. C’est entre autres les techniques antiérosives, les cordons pierreux, le zaï, le traitement de ravinement et les cultures sur les courbes de niveau », explique Dr Augustin Yaméogo. A son directeur de thèse de renchérir : « Sa thèse a apporté beaucoup d’informations sur la dégradation des terres dans un milieu particulier : le bassin supérieur de la Sissili ; mais elle a produit également une méthodologie qui pourrait être appliquée sur d’autres bassins ».
Ces trois années de travaux de recherche de l’impétrant dans la province de la Sissili, lui ont permis de diagnostiquer que dans la zone de la Sissili, les techniques telles que les cordons pierreux et le zaï ne sont pas utilisées et les appliquer selon lui, permettra aux paysans de cette localité de lutter contre l’érosion du sol. Le Burkina Faso, en tant que pays agricole gagne beaucoup dans la réalisation de cette thèse parce qu’il peut l’utiliser dans l’aménagement du territoire, de l’environnement, affiche Dr Somé. Il nourrit toutefois l’espoir que les premières autorités du pays l’utiliseront dans leurs prises de décision.
Augustin Yaméogo est désormais dans le rang des chercheurs. Il fait partie d’une vingtaine d’étudiants à s’être inscrits pour soutenir leur thèse de doctorat de géographie dans cette année 2021 à l’université Norbert Zongo. « La recherche n’est pas un exercice facile, elle est très coûteuse et prend trop de temps », a fait savoir le premier docteur en géographie « made in université Norbert Zongo », tout en indiquant de ne pas abandonner en si bon chemin. « On a bon espoir que ce démarrage ne s’arrête pas de sitôt et qu’il produise beaucoup de docteurs, de compétences et de cadres pour le développement du Burkina Faso », espère Dr Stéphane Corentin Somé.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)