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Le général virus Corona ravage tout sur son passage et fit son entrée au Burkina où le système de santé est l’un des plus faibles au monde. Jeudi, 9 avril prochain, cela fera un mois jour pour jour que le premier cas confirmé de Covid-19 a été enregistré sur notre territoire. A la date du 2 avril, notre pays franchissait le cap de 300 personnes testées positives faisant, du Burkina, le pays d’Afrique de l’Ouest le plus touché par la pandémie.
Pour le moment le coronavirus fait plus de victimes en Europe et aux Etats-Unis qu’en Afrique. Sans jouer les Cassandre, les populations burkinabè ne prennent pas la pleine mesure du danger. Parmi les mesures barrières prises par le gouvernement afin de limiter la propagation du virus, il convient de jeter son dévolu sur les masques. Nous ne pouvons ni supporter un confinement général, ni acquérir en masse des équipements de réanimation.
Il ne s’agit pas de masques spécialisés pour les personnels soignants mais de simples masques de protection respiratoire que nous-mêmes sommes capables de créer au bénéfice de nos populations. Sachons tirer leçon des erreurs de ceux qui ont vécu la tragédie. Les occidentaux et les asiatiques s’en sont rendus compte et rétropédalent pour généraliser le port du masque.
Dans le gangstérisme et le brigandage entre grandes puissances pour s’approvisionner en matériels de protection contre le coronavirus, le Burkina n’a pas sa place, et le pays ne doit avoir d’yeux que pour ses tailleurs et autres artisans capables d’assurer une production de masse des masques locaux. Pour atténuer les risques de contamination, un geste simple, ne sortons jamais sans se couvrir le nez et la bouche avec un cache-nez ou un foulard, un turban, un voile, un morceau de tissu…des habitudes que nos fascinantes traditions et cultures valorisent et facilitent !
Ag Ibrahim Mohamed
