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Des milliers de partisans de l’opposition au Bangladesh ont manifesté lundi dans tout le pays pour réclamer la remise en liberté immédiate de leur chef Khaleda Zia, qui fut trois fois Première ministre et est emprisonnée depuis le début de l’année pour corruption.
Agée de 73 ans, Mme Zia est actuellement jugée pour une série d’autres accusations, notamment de corruption et violences, devant un tribunal installé dans une prison de Dacca, abandonnée en 2016 et construite au XIXe siècle par les Britanniques, dont elle est l’unique détenue, ont expliqué ses avocats
Un responsable de la police a indiqué à l’AFP qu’environ 4.000 militants du Bangladesh Nationalist Party (BNP), le principal parti d’opposition du pays présidé par Mme Zia, avaient manifesté devant le club national de la presse au centre de la capitale.
Selon le secrétaire général du BNP Fakhrul Islam Alamgir, quelque 20.000 manifestants ont participé à la manifestation de Dacca.
Des milliers d’autres personnes ont manifesté dans d’autres villes.
« Nous avons dit que les accusations à son encontre étaient fausses », a déclaré M. Alamqir à l’AFP. « Elle devrait être libérée immédiatement et soignée dans un hôpital privé ».
Mme Zia, condamnée à cinq ans de prison le 8 février, s’est rendue la semaine dernière à une audience en chaise roulante. Elle a déclaré au tribunal qu’elle était très malade et perdait la sensibilité d’une main et d’une jambe.
Ses avocats estiment illégal le déroulement du procès dans une prison abandonnée. Ils ont rencontré dimanche le président de la Cour suprême en vue du dépôt d’une plainte.
En mai, la Cour suprême avait ordonné la libération sous caution de Mme Zia, mais cette dernière est restée derrière les barreaux en raison des autres accusations portées contre elle.
En février, l’annonce du jugement avait suscité des violences dans les grandes villes du Bangladesh, des militants du BNP affrontant la police et des membres du parti au pouvoir.
Mme Zia avait été déclarée coupable d’avoir participé au détournement de 21 millions de takas (206.000 euros) d’un fonds créé pour un orphelinat, ce qu’elle a nié, faisant appel de ce jugement qui l’empêche de se présenter aux élections en décembre.
M. Alamgir a accusé le gouvernement de s’en prendre à l’opposition avant les élections. « Environ 1.200 de nos militants ont déjà été arrêtés », a-t-il dit.
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