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Au Bénin, huit députés de la majorité présidentielle ont introduit une proposition de loi pour amender la Constitution béninoise. Onze articles de la Loi fondamentale de 1990 sont visés pour obtenir l’abolition de la peine de mort, envoyer plus de femmes au Parlement, créer une Cour des comptes et regrouper toutes les élections. Cette dernière proposition ne fait pas consensus, et provoque une forte suspicion chez les opposants au président Talon.
Les auteurs de la proposition veulent aligner la durée des mandats : cinq ans pour les députés comme pour le président de la République. Ensuite, ils suggèrent de regrouper toutes les élections pour arriver à l’organisation d’élections générales. Faire du tout en un.
Concrètement, il faudrait organiser deux élections groupées, les législatives et les communales en 2019 et pour les faire coïncider avec la présidentielle, le bon calendrier c’est 2026. Les opposants relèvent tout de suite qu’il n’est rappelé nulle part dans la proposition qu’en 2021, Patrice Talon arrive au terme de son premier mandat et qu’il faudra organiser une nouvelle élection présidentielle.
Les initiateurs de la réforme proposée ont beau rappeler que de 2015 à 2016, le Bénin a dépensé 90 milliards de francs CFA pour les élections et souligner que le pays est tout le temps en campagne, en face, on est persuadé qu’il y a un flou, une arrière-pensée. La plénière de ce jeudi est celle de la prise en considération de la proposition, c’est le visa de la recevabilité ou non. Pour passer cette première étape, il faut réunir les trois quarts des députés, soit 62 sur 82.