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« La réforme initiée par l’Assemblée nationale est importante certes, mais elle ne constitue pas, pour l’heure, un enjeu prioritaire », a-t-il indiqué dans son message. Si le projet a été repoussé sine die, le président avait évoqué, le 23 juillet dernier au Palais de la Marina, la période se situant après les législatives de 2019.
Talon renonce au référendum
Début juillet, lors de son étude par l’Assemblée, son projet avait de nouveau échoué à atteindre les 4/5e de la majorité parlementaire requise. Il devait être renvoyé automatiquement au vote par référendum.
« J’ai décidé de ne pas user de cette faculté », a déclaré Patrice Talon. « Je suis convaincu qu’un jour, le sens de l’intérêt national et la raison finiront par l’emporter sur la politique politicienne », a-t-il toutefois ajouté.
Cette réforme prévoyait de consacrer l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale, de supprimer la peine de mort, et encore d’instaurer une Cour des Comptes et de regrouper toutes les élections.
Une politique sous le feu des critiques
La question du regroupement des élections, avancée par ses défenseurs pour réduire les coûts, était loin de faire consensus. L’opposition redoutait que la durée des mandats soit allongée pour faire coïncider les scrutins.
Mais selon plusieurs observateurs, un tel vote aurait surtout pu se transformer en référendum pour ou contre la politique de Patrice Talon. Un pari très risqué pour le chef de l’État, de plus en plus critiqué, notamment au sein du monde syndical, pour sa politique libérale.