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BILAN DU PUTSCH MANQUÉ : 27 personnes jugées en un mois

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Débuté il y a un mois de cela, le putsch manqué a enregistré environ 27 personnes passées à la barre. À entendre chacune des parties prenantes du procès à savoir les avocats de la partie civile et ceux de la défense, tout se passe bien. Pour ces deux parties, elles arrivent à savoir probablement qui a fait quoi exactement lors des évènements. Ce qui constitue un acquis pour la suite de ce procès pénal.
Nous sommes dans une affaire de coup d’état et certaines personnes étaient septiques quant à la tenue de ce procès, a fait savoir le conseil de la partie civile Me Prosper Farama. Pour nous en tant que partie civile, la tenue de ce procès constitue déjà la première étape de la victoire. Au regard, de ce qui se dessine actuellement à travers les déclarations des uns et des autres, nous pouvons dire déjà qui est le porteur robot. Nous pouvons savoir qui est sorti sur le terrain causer ce que nous connaissons comme dégâts humains et matériels dans ce pays.
Parmi les 27 personnes déjà jugées, certaines nient les faits qui leur sont reprochés et d’autres par contre assument pleinement leurs actes posés lors des évènements. Ce qui nous permet de comprendre probablement tout ce qui s’est passé. Ce qui démontre que certains accusés nous apporteront de plus amples informations dès la reprise du procès. Aujourd’hui, il y’ a eu des constances qui démontrent qu’il y a eu un coup d’état, les éléments du régiment de sécurité présidentiel (RSP) sont sortis pour maintenir l’ordre ce qui a causé des morts. Et d’ajouter que certains éléments du RSP reconnaissent qu’ils ont déjà eu à parler au carré d’arme d’avoir constaté qu’il y a eu des dégâts matériels voire des morts en ville et il fallait faire revenir les troupes dans les casernes. Cette reconnaissance que la partie civile juge comme une avancée déjà acquise dans le procès.
La partie civile est souvent reprochée d’être favorable à certains accusés. Face à cela, Me Prosper Farama dit d’être venu au procès sans un pré-acquis. Le seul pré-acquis est que nous constatons qu’il y a eu des morts d’hommes. Voilà pourquoi nous sommes ici pour savoir qui a fait quoi. C’est d’ailleurs ce que les parents des victimes cherchent à comprendre. Ces derniers disent qu’il ne faut pas que des gens soient condamnés pour être condamnés. Mais celui qui a faussé, soit condamné et celui qui n’a rien fait, soit libéré. Dans la même dynamique, nous sommes sensibles à des gens qui assument la pleine responsabilité de leurs actes, des gens qui ont eu des comportements humanistes lors des évènements, et qui ont un certain respect lors des audiences pour la mémoire des morts et des blessés.
Au moment des plaidoiries, nous serons forcement le plus objectif possible même si ce n’est pas nous qui déciderons.
Et les confrères de la défense précisément Me Badini de renchérir que tout se passe bien, chacun fait sa lumière mais la lumière finale est celle du tribunal. Les accusés déposent librement. Ils disent réellement ce qu’ils pensent. Les avocats font également leurs observations. Chacune des parties prenantes font son opinion du dossier. Quelque soient les observations que les uns et les autres font sur les procès-verbaux (PV), le tribunal peut mettre les déclarations contenues dans ces PV en discussion avant d’en décider. L’opinion que quelqu’un fait sur un PV peut ne pas être partagé par une autre personne.
Durant les uns mois d’interrogatoires, Me Badini dit n’avoir pas connu des obstacles. Pour lui, il appartient à l’avocat lui-même de créer son espace lorsqu’il agit en tant qu’avocat de la défense. Il nous appartient également de poser les questions qui y sied afin de défendre les intérêts de nos clients. Certains avocats estiment qu’il n’y a pas assez d’élément matériels dans les procès-verbaux.
Selon Me Badini, chacun est libre d’en faire son opinion. Mais tout dépendra de ce que l’accusé aura à décliner à la barre et que le parquet pourrait présenter à son égard pour qu’on en discute. La seule déclaration ne suffit pas, car, il y a des témoins à auditionner, des pièces à conviction, des images à visionner. À travers tout cela, nous pouvons dire que rien n’est établi pour le moment et il faudra attendre toujours. Mais ce qui est établi, est que l’évènement s’est passé, des gens sont reprochés, et ils sont appelés à expliquer ce qu’ils ont eu à faire.
Ahmed OUEDRAOGO

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