Créer une entreprise pour se faire de l’argent est un objectif auquel tout le monde aspire. Pour la plupart des gens la réalisation d’une telle œuvre nécessite de gros moyens financiers ou encore des relations dans le monde des affaires. Même si cela est largement partagé par une première catégorie de personnes, ce n’est pas le cas pour Idrissa Bancé qui défend avec fermeté que les moyens sont dans les idées et interpelle les argentiers à investir positivement.
Tout dépend de la volonté de créer
Venue de la Cote d’Ivoire en pleine crise post-électorale monsieur Bancé marié et père de trois enfants a su se frayer un chemin dans cet univers des petites et moyennes entreprise ou les plus forts essaient de piétiner les plus faibles. Sans diplôme, il se trouve un emploi temporaire de gardien de nuit chez un commerçant de la place. Malgré qu’il trouve ce travail financièrement peu satisfaisant, il prit son mal en patience et fit seulement que deux mois dans ce milieu. Après avoir obtenu sa rétribution des deux mois, il se fit l’idée d’ouvrir une blanchisserie dans la ville de Bobo-Dioulasso. « Il y avait beaucoup d’idée d’ouverture d’une petite entreprise qui naviguaient dans ma tête, mais celle qui a retenu mon attention est la blanchisserie car on n’a pas besoin de gros moyens pour la créer. » se justifie monsieur Bancé qui a investir une somme de 25 mille pour la création de sa première entreprise. La richesse créant la richesse, cette première entreprise donna naissance à une seconde blanchisserie. Et de fil en aiguille un restaurant et puis un kiosque.
Mode de gestion : Un système à l’italien adopté.
Mais la création d’unités génératrices de revenus est une première et la gestion de ces unités en est une autre et qui doit être le fruit d’une bonne stratégie élaborée avec les personnes ressources. Pour la gestion de ses deux premières entreprises, il sollicitât le service d’une personne de bonne volonté issue de la famille qu’il mit à la tête de sa première blanchisserie. Quant au restaurant situé sur la route de l’Université INSSA; il le mit en location car, dit-il, il n’y a personne dans la famille qui a les compétences cuisinières requises pour s’en occuper. Pour cela, il a préféré le mettre en location car la bonne cuisine attire les bons clients et dont il affirme que c’est une stratégie marketing sans vraiment expliquer le motif.
Avec sa politique de gestion, le premier fils qui en classe de CE1 fait la navette entre la boulangerie et le kiosque géré par sa maman et qu’il ravitaille en pains quand il y a rupture.
Ou vont les retombées financières ?
Selon monsieur Bancé, les retombées financières seront investies dans d’autres projets y compris l’éducation des enfants qu’il espère envoyer à l’étranger pour des études de qualité dans des écoles prestigieuses, et aider les parents dans le village de Bégeto. Dans la même lancé il ajoute que ces retombées financières même si elles ne sont pas à la hauteur des grosses firmes, lui serviront à réaliser certains de ses projets qui lui tiennent à cœur notamment la vrai modernisation de ses unités de repassage d’habits et la transformation des kiosques et restaurants en une seule unité comme un hôtel de luxe. « Actuellement je suis en train de voir la stratégie à mettre en place pour un appui financier mais pour cela, je vais faire certaines démarches en vue d’avoir l’appui d’une finance de la place et je n’ai pas besoin de me presser… il faut que j’aille étape par étape. Si j’ai pu faire ces réalisations ce ne sont pas seulement les membres de la famille qui y travailleront, bien vrai que ce soit un système à l’italienne mais il y aura également des jeunes du village, de la région etc. c’est comme quand vous jetez une pierre dans un fleuve qui laisse évoluer des ondes de propagation. »
Créer, investir et partager pour mettre fin à l’immigration qui nait du manque d’emploi.
Pour Idrissa Bancé qui n’a pas connu les bancs, nos idées sont déjà une richesse et cela devrait être largement suffisant pour la mise en place de certains projets car ce sont ces projets réalisés qui permettront d’investir et de partager en employant d’autres jeunes qui sont dans la plupart de nos pays tentés par l’immigration. « Nous devons créer nous-mêmes et ne rien attendre des autres c’est-à-dire même s’il faut attendre de l’aide il faut essayer de voler de ses propres ailes et c’est l’exemple que je veux également montrer pour dire que notre développement dépend également de nos idées si elles sont bien conçues. »
Malgré son engagement individuel pour une diminution du chômage et des départs pour l’aventure, il s’indigne face à l’attitude de certains grands argentiers de nos pays qui ne pensent pas à investir dans les entreprises génératrices d’emplois. « C’est aujourd’hui incompréhensible de voir nos riches parents ne pas investir dans des secteurs d’activités. Imaginez que les centaines de milliardaire que nous avons chez nous ici ; créent chacun deux grosses entreprises, ce sont des milliers de jeunes chômeurs diplômés ou pas qui auront de l’emploi. Ainsi, qui sera encore tenté d’aller mourir en mer ? »
K.Y.M(Correspondant)
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