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Le mouvement de la société civile Fasokooz, a animé une conférence de presse ce jeudi 23 mai 2019 à Bobo-Dioulasso, dans la salle de conférence Thomas Sankara (secteur 29). L’objectif : donner sa position sur le déclassement de la forêt de Kua, une situation qui met à couteau tiré les défenseurs de l’environnement pour un intérêt national et les initiateurs du projet.
La chronique se poursuit toujours avec la forêt classée de Kua dont une partie est menacée au profit d’un projet de construction d’un centre hospitalier. A ce sujet le mouvement de la société civile Fasokooz a animé une conférence de presse le jeudi dans la salle de conférence Thomas Sankara, pour affirmer haut et fort leur volonté contre la construction d’un centre hospitalier sur un site qui constitue un patrimoine national. Ce mouvement qui défend âprement la cause de la République s’est donc engagé de façon effrénée à faire échec à ce projet soutenu par le maire de la commune de Bobo-Dioulasso et certains de ses collaborateurs. « Nous sommes pour la construction du centre car cela sera un grand soulagement pour nos populations, mais nous sommes contre l’implantation sur ce site choisi actuellement » a souligné Judicaël, Mamadou Traoré, coordonnateur national de la plateforme FASOKOOZ.
Il faut dire que depuis la naissance de ce projet, la situation n’est pas du tout saine entre deux camps dont d’une part ceux qui adhèrent au projet a savoir le maire et quelques individus pour un intérêt d’abord personnel puis financiers et d’autre part ceux s’y opposent avec toutes les énergie pour un intérêt environnementaliste. Le mouvement entend organiser un géant marche-meeting le samedi 1er juin prochain à la place Tiefo Amoro pour interpeller les initiateurs du projet sur le caractère incivique, irresponsable et criminel du déclassement de la forêt de Kua.
Dans son rapport de 2016 sur la situation des forets du monde, la FAO a souligner que les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, la conservation des sols, le piégeage du carbone et la protection des habitats y compris ceux des pollinisateurs. Leur gestion durable est cruciale pour l’agriculture durable et la sécurité alimentaire. En rappel cette foret menacée aujourd’hui avec ses 350 hectares a été classée patrimoine mondiale en 1936.
Koné Yaya (correspondant)