[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés(CISC) a organisé une marche meeting pour dire ‘’non’’ à l’impunité et réaffirmer les idéaux du vivre ensemble. C’est la place Tièfo Amoro qui a servi de cadre à l’événement qui s’est tenu le samedi 19 janvier 2019 à Bobo-Dioulasso.
Partis de la place Tièfo Amoro, les manifestants en majorité de la communauté peule, fermement soutenus par les autres communautés ainsi que des organisations de la société civile qui luttent pour le respect des valeurs sociales et morales, ont emprunté la l’Avenue de l’unité pour ensuite déboucher sur la rue Commandant Moumouni Ouédraogo et se diriger vers la place de la nation.
Tout au long de l’itinéraire, les manifestants scandaient des slogans tels « Nous sommes tous des frères, plus jamais ça au Burkina, non à la stigmatisatisation des communautés, justice pour Yirgou » qui traduisent leur profond désarroi suite au massacre de Yirgou qui a endeuillé plusieurs familles. Dans une déclaration qui a été remise au gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, le coordonateur du CISC Barry Mahamadou, a beaucoup insisté sur la justice, le rejet l’impunité , la sécurité et le vivre ensemble, non seulement pour la communauté endeuillée mais également pour toutes les autres communautés vivant au Burkina Faso.
Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins les a rassurés quant à la ferme volonté du Président du Faso de prendre la situation à bras-le corps avant d’ajouter que « nous avons un ennemi commun qui est le terrorisme contre lequel nous tous devons lutter ». Après la déclaration du gouverneur, les manifestants sont repartis pacifiquement en empruntant l’Avenue de la nation pour un meeting à la place Tièfo Amoro. Issiaka Sanou, Imam de la mosquée de Dioulassoba, avait au préalable après le sermon du vendredi, lancé un appel à tous les fils et filles du pays afin que cessent les attaques contre les différentes communautés.
Koné Yaya Mutawakil
(Correspondant)
