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FasoPiC : Quel est le degré d’implication des femmes dans l’entrepreunariat au Burkina Faso ?
Solange : Le degré d’implication des femmes est très haut. Si le gouvernement a un œil regardant sur les activités des femmes, surtout l’entreprenariat, je peux dire que beaucoup de choses ont été faites. Beaucoup de femmes ont pu être formée et fiancée sur le territoire national. Cela ne suffit toujours pas car le gouvernement doit toujours faire de son mieux pour octroyer plus de crédits aux femmes, pour qu’elles puissent entreprendre. Le taux de représentation des femmes aujourd’hui est de 56% de la population et l’aide octroyé n’est pas assez.
FP : Quels sont les facteurs qui ont favorisé cette implication à un tel degré des femmes dans l’entreprenariat féminin ?
SS : Contrairement aux années précédentes ou les femmes étaient assises à la maison, aujourd’hui c’est totalement l’opposé. Car avec le développement que nous voyons, elles savent qu’il faut se mettre dans un certain domaine pour pouvoir s’occuper de sa famille. Cela a été aussi possible grâce à une prise de conscience qui a entrainé une ouverture d’esprit chez nous les femmes. Ce sont là, quelques paramètres qui ont vraiment contribué à une forte implication des femmes dans ce domaine.
FP : Quels sont les domaines d’activités dans lesquelles les femmes sont fortement impliquées ?
SS : Le domaine de l’entreprenariat est varié et englobe plusieurs activités tels que le tissage, la savonnerie, la couture, la mécanique, la menuiserie la restauration, la teinture et encore plus. Aujourd’hui il y a des femmes meilleures en mécaniques en menuiserie que des hommes. Toutes ces femmes qui sont sorties de l’ornière, l’ont été grâce aux aides et financements liés à des critères précis.
FP : Quels sont les critères dont vous parlez ?
SS : Les critères sont liés aux associations des femmes. Il faut être dans les associations, les réseaux et les unions des femmes, puisque la sélection est faite au niveau de la promotion des femmes et non pas de façon individuelle. On a dit à toutes les femmes d’aller s’inscrire au niveau de la promotion de la femme, où il ya un répertoire d’associations avec leur domaine d’activités. Généralement, quand il ya des formations et des aides, pour une question de transparence et surtout d’équité, on passe par la promotion des femmes. Car si on va à la base pour choisir on aura trop de problèmes.
FP : Y a –t’il des principes pour le financement?
SS : Le financement se fait à travers des dossiers que les unes et les autres déposent car pour être présélectionnés, il faut monter un mini projet. Et la première opération a eu lieu l’an dernier. Contrairement à l’année précédente, il ya eu beaucoup de changements cette année. Parallèlement à cela, il ya des femmes et des associations qui approchent des microcrédits pour des financements. Au delà de la région, nous avons octroyé plus de 200 millions aux femmes. Pour obtenir ce financement nous sommes allés voir la directrice de la caisse populaire qui a facilité l’accès aux crédits, car nous savons aujourd’hui que les femmes ne peuvent pas avoir de garantie, et c’est ce qui fait que les femmes ont souvent été la dernière roue de la charrette.
FP : Une chose est le financement et une autre est le volet du remboursement. Comment cela se fait-il ?
SS : Pour le remboursement il se fait de façon mensuel pour les femmes qui font le petit commerce et de façon semestrielle pour celles qui font l’embauche car il ya des femmes qui font aussi de élevage et l’agriculture. Mais au niveau du gouvernement après octroi du crédit, vous avez trois mois pour travailler avant de commencer à rembourser et les femmes sont toujours les meilleurs payeurs.
FP : Avec tous ces financements et aides octroyés aux femmes y’a-t-il réellement un impact visible des femmes sur l’économie ?
SS : Ah ! Oui évidement, un pays ne peut pas se développer sans l’autonomisation des femmes. Les différents facteurs de développement d’un pays impliquent forcement les femmes. Et là je dirai que le gouvernement doit encore et davantage s’occuper de cette couche, car sans femme il n’y a pas de développement durable. Tout développent sans la femme est comme un château bâti sur du sable.
FasoPiC : Quels sont vos partenaires et est-ce qu’ils vous rendent la tache facile ?
SS : Au delà du gouvernement, la caisse populaire et autres institutions financières sur place sont nos partenaires. Mais on va vers une institution de financement par rapport à l’accès car il y a certaines institutions qui demandent de faire des mouvements pendant trois à quatre mois et d’autres vont jusqu’au domicile pour vérifier la capacité de prêt. Et c’est cela qui pèse beaucoup dans notre volonté d’aller vers l’institution la mieux offrante car nous voulons rendre la tâche facile aux femmes.
FP : Vous en tant que coordinatrice régionale, quel message lancez vous aux femmes qui, jusque-là restent passives malgré la sensibilisation ?
SS : Il faudrait que les femmes se mettent ensembles pour bénéficier du financement, puisque de façon individuelle il serait difficile. Il faudrait également que le gouvernement fasse beaucoup d’effort et augmenter le budget de financement pour une autonomisation des femmes car on a remarqué qu’il ya des femmes qui n’ont toujours pas eu de financement.
Koné Yaya
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