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Les élèves des lycées et collèges publics de Bobo-Dioulasso sont rentrés dans la danse pour exiger les évaluations mais plus précisément appuyer les enseignants de la fonction publique dans leur lutte avec le gouvernement pour une normalisation de la situation des enseignants. Ils ont lancé un mot d’ordre de grève qui a débuté le mardi 29 et ce jusqu’au jeudi 1er février 2019.
« Exiger les évaluations dans les établissements publics d’enseignement » telle est la revendication principale des élèves. Mais la grève ne concerne pas uniquement les établissements publics de Bobo-Dioulasso car les établissements privés sont contraints à respecter le mot d’ordre. A la question de savoir pourquoi ils perturbent les cours dans les établissements privés ils affirment « Nous allons les déloger car si on ne le fait pas notre grève n’a pas de poids ».
La démarche des grevistes n’est pas appréciée par certains de leur camarade du privé. Pour Mamadou Sanou, élève en classe d’examen dans un grand lycée privé de la place « Si les manifestations visent à exiger les évaluations dans les lycées et collèges publics elles devraient concerner seulement les publics pas les privées » Son avis est partagé par Bruno Milogo, un parent d’élève. « « Nous les soutenons c’est leur droit de manifester mais il faudrait que ce soit organisé » a-t-il dit
Les responsables des coordinations syndicales des enseignants estiment que les élèves doivent jouer leur partition car si la situation qui est négociée aujourd’hui trouve une solution définitive, cela bénéficiera également aux futurs enseignants parmi lesquels les élèves eux-mêmes. « Ce n’est donc pas un combat pour aujourd’hui c’est plutôt un combat pour demain » renchérit un leader syndicale.
Koné Yaya Mutawakil (Correspondant)