[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Sans diplôme et ni formation, Monsieur Sawadogo Moumouni a su mettre les grands plats dans les petits pour se frayer un chemin dans la vie. Aujourd’hui propriétaire d’un lavage de motos non loin de la mosquée de Diarradougou, un quartier de Bobo-Dioulasso, il arrive à subvenir à ses besoins financiers.
FasoPiC : Depuis quand vous l’avez débuté ?
S M : Cela fait plus de7 (sept) ans que je fais ce travail.
FasoPiC : Comment avez- vous commencé ce travail ?
S M : A vrai dire quand je suis arrivé ici, je ne connaissais personne qui puisse m’aider. Et comme je n’avais ni moyen financier ni matériel, j’ai simplement cherché un coin libre et commencé à laver.je lavais avec seulement des bidons d’eau. Aujourd’hui j’ai pu m’acheter un moteur à 200 milles francs.
FasoPiC : Combien de motos lavez-vous par jour ?
S M : Généralement le marché dépend souvent des périodes. Il y a des moments où c’est dur et il y’ a des moments ou personne ne se plaint. Quand c’est bon on peut laver plus de 40 motos par jour.
FasoPiC : Et les voitures vous les lavez aussi ?
S M : Pour les voitures, je ne les lave pas car j’ai décidé de cibler afin que ce ne soit pas trop fatiguant après. Les motos me suffissent largement.
FasoPiC : Envisagez-vous d’impliquer les voitures dans votre lavage ?
S M : Oui mais comme je l’ai dit tout est question de planification. Si j’ai eu un endroit plus vaste que celui là il n’y pas de problème, je vais le faire mais pour le moment je me concentre sur mes motos et vélos.
FasoPiC : Quel est le prix de lavage d’un engin moto ?
S M : Cela dépend souvent. Le prix varie entre 200 et 250 francs. Mais souvent un client potentiel peut venir dire qu’il a 150 francs et je suis obligé d’accepter car en économie on ne laisse rien passer, on laisse tout rentrer et après on fait le calcul. C’est ma stratégie.
FasoPiC : Avez-vous une catégorie de clients ?
S M : Chez moi ici il n’y a pas de catégorie de client. Tout le monde vient laver sa moto ici et bien toutes les catégories socioprofessionnelles. Pourquoi je vais cibler mes clients alors que c’est un produit que tout le monde peut consommer. En ciblant les clients, je cible plutôt mon échec.
FasoPiC : Y a-t-il déjà eu des problèmes entre vous et certains de vos clients ?
S M : Aucun travail de ce monde ne peut aller sans problème. Personnellement je ne me souviens pas d’un quelconque problème entre un client et moi car je fais tout possible pour les satisfaire. Moi je me rabaisse pour que je puisse obtenir ce que je veux.
FasoPiC : En cas de problèmes comment se passe ?
S M : En cas de problème, on se comprend car je me dis que dans la vie ce ne sont pas les problèmes qui nous cherchent mais c’est nous qui cherchons les problèmes. C’est ma philosophie à moi de ne jamais avoir de problème avec qui que ce soit car on ne sait pas de quoi demain est fait et tu ne sais pas qui est devant toi.
FasoPiC : Au début vous étiez seul et aujourd’hui vous avez deux employés qui vous aident dans votre tâche. Comment se fait leur rémunération ?
S M : Effectivement, je les ai employés ici puisqu’ils sont venus me voir et m’expliquer leur problème. C’est ma manière à moi de contribuer non seulement à la réduction du chômage au Burkina mais aussi d’ajouter quelque chose à l’humanité même s’ils ne le reconnaissent pas demain. Imaginez tous ces diplômés qui pullulent dans les villes. Quelles sont les entreprises qui vont les employer ? Mais si tu crées pour toi-même, il n’y a pas question de renvoie. Concernant leur paie ce n’est ni par moi ni par semaine. Ce que je trouve on se partage de façon équitable et comme ça le travail avance sans frustration.
FasoPiC: Quelles sont les principales difficultés auxquelles souvent vous été confronté ?
S M : La seule difficulté c’est quand il ya coupure d’eau. Sinon à part ça il n’y plus d’autre difficultés que je puisse connaitre ici et même avec mes travailleurs. En tout cas je paie l’impôt comme tout le monde et ça c’est un devoir.
Koné Yaya(Correspondant)
Simon Compaoré, président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), a procédé ce vendredi…
N’étant pas allée loin dans ses études, Mme Kambou/Kambou Sophie a opté pour l’entrepreneuriat. C’est…
Le Maire de la commune urbaine de Diébougou, Alphonse SOMDA s'est rendu le mercredi 22…
La jeunesse du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), réunie au siège national…
Le Collectif ‘’L’appel de Kaya’’ a interpellé le gouvernement sur la situation humanitaire et sécuritaire…
(Ouagadougou, 23 septembre 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a livré ce…