Le mardi 16 juin 2020 a eu lieu, à Ouagadougou, la 30eme édition de la journée de l’enfant africain et le 30ème anniversaire de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Cette cérémonie était placée sous le thème : « assurer l’accès à une justice adaptée aux enfants dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso ».
Il y’a 13 ans seul trois enfants sur 10 était enregistré à la naissance. Aujourd’hui, le nombre est passé à 08, selon les données de l’UNICEF. Pour Anne Vincent, c’est le premier droit de l’enfant d’être enregistré dès la naissance. «Aujourd’hui, beaucoup d’enfants sont victimes de terrorisme, privés de leur droit fondamentale du fait aussi de la pandémie de la Covid 19» a telle déploré.
Concernent les enfants en conflits avec la loi, le Burkina Faso compte 106 enfants dont 101 garçons et 5 filles. Cet anniversaire est le lieu pour chacun de témoigner son engagement solidaire et souverain vis à vis de l’enfant africain.
Selon le parrain, René Bagoro, ministre de la justice, au-delà de la symbolique du cérémonial, cette double célébration constitue, pour le Burkina Faso et, pour l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfant, une occasion de faire le bilan de leurs actions afin de mieux se projeter vers l’avenir avec plus d’engagement dans la protection et la promotion des droits de l’enfant.
Aussi dans un Burkina Faso en proie de terrorisme avec son corolaire d’enfants déplacés internes, un double défi se pose : tout d’abord, le défi d’une justice pour les enfants victimes d’actes de violence mais aussi et surtout celui du traitement judiciaire des cas d’enfants recrutés et enrôlés de force ou de gré par les groupes armés. C’est pourquoi en sa qualité de parrain, René BAGORO rassure son engagement et de celui de son département à œuvrer sans relâche dans l’amélioration continue du système judiciaire de concert avec tous les acteurs concernés au profit des enfants.
Ainsi, suivant les données statistiques du SP/CONASUR, à la date du 07 juin 2020, notre pays enregistre 921.471 personnes déplacées internes (PDI) dont plus 55 % d’enfants.
Wendemi Annick KABORE