Des Tchadiens résidant au Burkina Faso ont manifesté devant leur Ambassade ce 30 avril 2021 à Ouagadougou. Ils exigent du Conseil militaire de transition (CMT) qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Deby Itno, le respect de l’ordre constitutionnel et des droits des citoyens.
Le collectif des « Tchadiens indignés » a battu le macadam, à Ouagadougou, ce 30 avril 2021 pour demander la paix et la stabilité au Tchad. « Ce qui s’est passé au Tchad est un coup d’Etat perpétré, avec la bénédiction de la France », disent les manifestants, soulignant que le fils du président Deby a été choisi au détriment de l’ordre constitutionnel selon lequel, c’est le président de l’Assemblée nationale qui doit assurer la transition pour une durée de 90 jours, sanctionné par l’organisation des élections.
Sur les pancartes des manifestants ont peut lire des slogans tels que « non à la junte au pouvoir, nous voulons une véritable démocratie ! », « non à la dynastie !», Mahamat Kaka dégage ! ».
Bloqué à quelques mètres de l’Ambassade par les forces de l’ordre, sous prétexte que personne n’est au courant de la manifestation, le collectif a néanmoins fait une déclaration. Une déclaration dans laquelle il appelle à une transition purement civile et l’organisation dans des brefs délais des assises nationales inclusives au pays. Ces « Tchadiens indignés » appellent aussi à l’arrêt immédiat des répressions et assassinats des manifestants qui ont occasionné environs vingt morts selon eux. Maslsé Ndengar porte parole du collectif et ses camarades invitent également la France à cesser tout soutien aux nouveaux hommes forts du pays, et à prendre des mesures nécessaires pour permettre une transition pacifique et apaisée.
L’objectif du Conseil militaire de transition à en croire le porte parole du collectif, est d’assurer la continuité du « système funeste du régime sanguinaire et incompétent » du MPS, le Mouvement patriotique pour le salut (parti de Idriss Deby Itno mort au combat le 20 avril dernier).
Nicolas BAZIE
