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Burkina Faso : 488 297 25 000f CFA pour offrir un repas équilibré à chaque enfant en âge d’aller à l’école

Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles a convié les hommes de médias le mardi 15 juin à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de les informer qu’une initiative du chef de l’État qui consiste à assurer à chaque enfant en âge d’aller à l’école au moins un repas équilibré par jour va être lancée dans les jours à venir à Zitenga. Cette initiative s’élève à 488 297 25 000f CFA

Les enfants en âge d’aller à l’école vont avoir au moins un repas équilibré par jour à compter du 17 juin où se tiendra la cérémonie de lancement officielle du projet dans la commune rurale de Zitenga dans la province de l’Oubritenga. En effet le ministre Salifou Ouédraogo a laissé entendre une panoplie de raisons qui justifieraient cette initiative. Pour lui, les indicateurs du dernier recensement général de la population et de l’habitat réalisé par l’Institut national de statistiques et de démographie (INSD) (2019), précisent que 45,3% de la population à moins de 15 ans ; ce qui indique qu’une frange importante de la population est en âge scolaire. Cependant, au regard des difficultés économiques de nombreux ménages qui se traduisent aussi par un déficit alimentaire qui impacte fortement la croissance des plus jeunes et surtout leurs performances scolaires, l’Etat et ses partenaires déploient des efforts afin d’accompagner le système scolaire avec des cantines. Mais, lorsqu’on fait le bilan, le fonctionnement des cantines scolaires a montré beaucoup de limites, parmi lesquelles nous pouvons citer non seulement des insuffisances dans la qualité, la disponibilité et la diversité des repas, mais aussi la gouvernance même du dispositif.

Des objectifs bien définis

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation et de la promotion des langues nationales

A travers cette initiative, le pays vise à améliorer la disponibilité des denrées alimentaires pour un approvisionnement optimal des cantines scolaires ; à améliorer les revenus des ménages en état de précarité alimentaire ; à améliorer la valeur nutritionnelle des menus en milieu scolaire par la diversification des aliments qui les composent ; et à améliorer la gouvernance des cantines scolaires. « Cette initiative présidentielle est innovante dans la mesure où elle établit un lien formel entre les cantines scolaires et la production endogène de denrées alimentaires, répondant ainsi au concept « Consommons burkinabè » » a soutenu Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation et de la promotion des langues nationales. Ainsi, le développement de la production agricole qui en découlera, permettra d’assurer la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et les performances scolaires et de lutter efficacement contre la pauvreté notamment dans les zones rurales. Dans cette nouvelle vision, le parent d’élève, producteur de denrées alimentaires, sera fournisseur de la cantine scolaire de son enfant. Une implication avec une double portée.

Les acteurs à pieds d’œuvre pour la réussite du projet

Modeste Yerbanga, ministre des ressources animales et halieutiques

Le coût total de l’initiative s’élève à 488 297 250 000 FCFA. Le financement sera assuré à hauteur de 52% par le budget de l’Etat, 47 % par les Partenaires Techniques et Financiers, ONG et Associations de développement et 1% par les bénéficiaires telle que les communes et communautés de base. Concrètement, il s’agit d’une part de développer l’offre en denrées alimentaires pour assurer un menu équilibré et varié au niveau des cantines scolaires et au niveau des ménages vulnérables et, d’autre part d’améliorer la compétitivité des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques pour une meilleure valorisation des productions et un accroissement des revenus des populations rurales vulnérables. D’où l’implication d’une dizaine de départements ministériels. « Le ministère des Ressources animales et halieutiques intervient avec quatre produits à savoir le lait, la volaille, le poisson et le miel.  Ce sont des produits à forte valeur nutritive qui participent à la performance scolaire de nos élèves. Il s’agira dans la mise en œuvre de doter les ménages de kits pour la production de ces produits.» a indiqué Modeste YERBANGA ministre chargé des ressources animales. Quant au ministre de la santé Pr Charlemagne Ouédraogo, il a déclaré que  les élèves seront déparasités par exemple sur le terrain. Le ministère de la Santé doit veiller à la conception des menus pour que les repas soient équilibrés et apportent plus de nutriments aux élèves.

Mireille Bailly

Annick KABORE

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