Le Conseil d’information et de Suivi des Actions du Gouvernement (CISAG) a donné sa lecture de la situation nationale ce jeudi 09 septembre 2021 à Ouagadougou. La gouvernance économique et sociale ainsi que la question sécuritaire ont été les points saillants abordés par les conférenciers.
L’actualité nationale burkinabè est aussi chargée que les nuages, en cette saison hivernale. De ce fait, le CISAG dispose d’une pléiade de sujets à analyser. Ce 9 septembre, les responsables de cette organisation de la société civile ont livré à l’opinion publique leur lecture de la situation qui prévaut au pays des Hommes intègres.
Sur la question sécuritaire, face aux violences constatées et la recrudescence des attaques terroristes, le CISAG indique que le Burkina Faso a de plus en plus mal à sa cohésion. Cependant, Issiaka Ouédraogo président du CISAG et ses camarades saluent l’annonce de la mise en branle d’une stratégie nationale de sécurité par le gouvernement. « Le budget alloué à la sécurité a été augmenté et nous saluons cette mesure » a-t-il laissé entendre tout en faisant une fière chandelle aux Forces de défense et de sécurité. A l’entendre, ce budget va permettre à ce secteur de la sécurité de procéder à des recrutements afin de pallier l’insuffisance du personnel militaire, de renforcer leurs capacités et d’acquérir du matériels pour faire face à l’ennemie.
Les conférenciers du jour, sont revenus sur la décision de fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré. Pour le CISAG, la légèreté avec laquelle les évènements sont abordés par les autorités du MENAPLN inquiète. « Où allons-nous si notre système éducatif, la base de notre développement, reste à ce point soumis à des approches dont le bien-fondé laisse de toute évidence à désirer ? » s’est interrogé le président Issiaka Ouédraogo. Pour lui, si la décision de fermer le Zinda peut se justifier par certaines raisons, il est souhaitable que le site soit utilisé de la manière la mieux appropriée au regard de l’évolution du paysage éducatif tant au niveau national qu’au niveau de la ville de Ouagadougou.
Sur le plan économique, le CISAG a commenté la mise hors de cause de deux opérateurs économiques, à savoir Apollinaire Compaoré et Inoussa Kanazoé le PDG de Cimfaso. Il se réjouit de la tournure prise par les événements avec le rapport de l’ONU. « Le patriotisme économique ne se construit pas ex nihilo. Il est le résultat de notre capacité à pouvoir fédérer nos énergies et à soutenir activement ceux d’entre nous qui s’illustrent par leur ardeur au travail ainsi que par leur altruisme. » a précisé le président du Conseil.
Les élections municipales se peaufinent à l’horizon et le CISAG juge important d’attirer l’attention de l’opinion notamment sur le coût de l’organisation de ces élections. Pour minimiser ces coûts, le Conseil recommande que le fichier de l’Office national d’identification soit à la fois celui qui est utilisé pour les opérations électorales. Aussi poursuit-il, les modalités de financement des campagnes électorales doivent être repensés.
Mireille Bailly
