La coalition Agir contre les inégalités s’est entretenue avec les journalistes ce mercredi 23 septembre 2020 à Ouagadougou. Ce cadre d’échanges qui se veut une tribune de plaidoyer pour plus d’égalité au Burkina Faso, a eu pour objectif de présenter un manifeste de la coalition à cet effet. Avec ce plaidoyer, la coalition entend entrer dans une dynamique d’influence des décideurs politiques.
Au Burkina Faso, les inégalités sont belles et bien une réalité qui touche différents secteurs économique, politique et affectent les Burkinabé eux-mêmes. Selon Sylvestre Tiemtoré, porte-parole de la coalition Agir contre les inégalités, en matière du genre, les inégalités persistent avec pour principales victimes les femmes et les jeunes filles qui font les frais de violences basées sur le genre: mutilation génitale féminines, brimades dans les héritages, unions forcées, refus de certains droits (droit à la terre), faible accès aux emplois décents.
C’est fort de ce constat que la coalition Agir contre les inégalités s’est engagée dans une campagne de plaidoyer, pour réduire ces inégalités au Burkina Faso. A en croire le porte-parole, cette campagne vise à influencer les candidats à l’élection présidentielle de novembre 2020, à travers un engagement public à réduire les inégalités une fois qu’ils seront élus.
Sylvestre Tiemtoré a affirmé que les candidats déclarés à l’élection présidentielle comme Tahirou Barry, Zephirin Diabré, Farama Ambroise, Rock Marc Christian KABORE, Kam Monique, Eddy Kombiogo, Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, Soma Abdoulaye et Zida Yacouba Isaac, ont été choisis suivant des critères, par la coalition pour intégrer une série de mesures et de recommandations proposées dans leurs programmes de société. « Les candidats ont été choisis suivant différents critères établis par la coalition notamment : être un candidat officiellement déclaré; avoir été investi par un parti ou mouvement politique ; être une personnalité connu au regard du parcours politique ; s’engager pour le respect du genre », a-t-il indiqué.
Par ailleurs le porte-parole Sylvestre Tiemtoré a souligné que les inégalités risquent de s’amplifier, si toutefois des réformes conséquentes ne sont pas entreprises par les décideurs. C’est pourquoi, il exhorte les candidats à accorder une attention particulière à leurs recommandations, avant de s’adresser aux politiques en ces termes: « ces élections devraient être une opportunité pour vous de prendre en compte ces inégalités criardes et persistantes qui plombent les efforts de la lutte contre la pauvreté et qui ne favorisent pas toujours le bien-être des populations ».
En rappel, la coalition Agir contre les inégalités comprend une trentaine d’organisations de la société civile qui œuvrent dans tous les domaines de la vie sociale, politique et économique du Burkina Faso. Elle travaille sous la houlette de quatre OSC que sont le SPONG, l’association des femmes juristes du Burkina (AFj-BF), le balai citoyen et la confédération paysanne du Faso.
Wendemi Annick KABORE