Burkina : trois jihadistes présumés et un gendarme tués dans une opération à Ouagadougou

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Les forces spéciales de la gendarmerie nationale sont intervenues cette nuit contre des jihadistes présumés retranchés dans une villa en périphérie de Ouagadougou. Le bilan de cette opération antiterroriste est de trois individus et un gendarme tués.

Leur cache, une villa de Karpala, un quartier périphérique au sud-est de Ouaga, avait été localisée par les services de renseignement burkinabè. Dans la nuit du 21 au 22 mai, l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) a donc mené une opération pour tenter d’arrêter ces jihadistes présumés. À leur arrivée vers 3h du matin, les gendarmes ont rapidement été visés par des tirs, qui ont duré une partie de la nuit.

Cellules dormantes
Mardi matin, l’opération était terminée et le secteur bouclé par les forces de sécurité. « Trois assaillants [ont été] abattus et (…) un gendarme [est] décédé après évacuation suite à ses blessures », détaille un communiqué du ministère burkinabè de la Défense diffusé à la mi-journée, qui dénombre également « cinq blessés évacués dont quatre gendarmes et un civil ».

Un autre occupant de la villa a par ailleurs été arrêté. « Il va être interrogé dès que possible », explique une source sécuritaire burkinabè. Du matériel et des armes ont également été saisis sur place, notamment « trois fusils AK47, deux pistolets automatiques, un fusil mitrailleurs PKMS, des explosifs, des cordons détonants et des détonateurs », précise le ministère de la Défense.

Un « obus transformé » et une grenade ont également été découverts, ainsi que « des effets d’habillement militaire (tenues terre du Burkina) », des téléphones portables et des puces de téléphone.

Les enquêteurs n’excluent pas que ce groupe de Karpala soit lié aux deux commandos jihadistes qui ont attaqué l’état-major et l’ambassade de France le 2 mars. « Cette opération confirme aussi qu’il y a des cellules dormantes à Ouaga. C’est préoccupant », s’inquiète une source gouvernementale.

Un temps présent au Burkina, Ayouri al-Battar, combattant malien d’Al-Mourabitoune et coordonnateur des attentats du 2 mars, n’a jamais été arrêté.

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