Burkina : vers une labélisation du « poulet bicyclette »

Le lancement des activités de labélisation du « poulet bicyclette » a eu lieu ce lundi 05 juillet 2021 à Ouagadougou. Le projet est porté par le ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA) et celui des ressources animales et halieutiques (MRAH).

« Promouvoir et valoriser le poulet bicyclette », c’est l’importance que revêt la cérémonie de lancement de labélisation de la production locale de volailles appelées « poulet bicyclette ». Selon Gueswendé Augustin Bambara, directeur de cabinet du ministre du commerce représentant le ministre Harouna KABORE,  le Burkina Faso dispose d’un énorme potentiel en volaille. « En 2018, la consommation en volaille se chiffrait à  40 millions de franc CFA de têtes dont une consommation journalière de 80.000 têtes à Ouagadougou et 50.000 têtes à Bobo-Dioulasso ;  à  ces chiffres s’ajoutent les autres types de volaille» a-t-il annoncé en terme de statistiques. A l’en croire,  au regard des statistiques, ce projet de labélisation dont le lancement intervient ce jour constitue un projet structurant et innovant qui a plusieurs finalités. Il s’agit de préserver l’existence du poulet local, d’accroître le revenu des acteurs et de renforcer la vision de la filière avicole.

Pour le ministre des ressources animales et halieutiques, Dr Tegwendé Modeste Yerbanga, l’élevage de la volaille est la principale activité économique des ménages, des couches vulnérables dont les femmes et les jeunes. Aussi,  il poursuit que:« l’élevage est un moyen de réduction de la pauvreté pour des millions de personnes. La preuve en 2018, le cheptel burkinabé comptait 47 519 000 volailles dont 37 988 000 poules et 9 538 000 pintades». Cependant,  le premier responsable des ressources animales souligne que ce patrimoine est non valorisé et fait face à une concurrence des poulets de races exotiques.  C’est pourquoi, il clame que ce projet de labélisation doit  connaître une implication de l’ensemble des acteurs afin que dans un délai de trois à quatre mois, il en découle des propositions concrètes. «  Je réitère ma disponibilité et celle de l’ensemble de mon département à accompagner l’ensemble des acteurs pour l’aboutissement de ce processus» a indiqué Dr Yerbanga.

Quelles sont les différentes étapes du processus ?

Selon Mahamadi Tassembedo, directeur de la propriété intellectuelle,  quatre étapes sont nécessaires jusqu’à la labélisation  du « poulet bicyclette ». Il s’agit de la mise en place des instruments techniques de labélisation du « poulet bicyclette » ;  la conception,  la protection et la sécurisation du label  qui passera par un appel à compétition pour le choix d’un logotype ;  la promotion,  la gestion du label à l’endroit des acteurs et enfin la gestion opérationnelle du label.

Wendemi Annick KABORE