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Burkinabè de tout le pays, unissons-nous !

Le bilan est lourd et fait très mal. Une trentaine de nos forces de défense et de sécurité ont été lâchement assassinés en une semaine. C’est comme si le ciel nous tombait en ce moment sur la tête. Même les Burkinabè les plus rationnels commencent sérieusement à se poser la question suivante, qu’avons-nous fait à Dieu ?

Hélas, en ces moment difficiles pour notre nation et notre peuple des Burkinabè trouvent moyen de s’en réjouir. Ces Burkinabè, qui, depuis 2016, font tout pour faire passer la thèse selon laquelle, le  Président Roch serait incapable de garantir la sécurité à notre peuple. Le pire, c’est de faire croire que notre pays vivait plus en paix sous le régime de Blaise Compaoré. Certainement, que du temps de Blaise, le Burkina Faso n’était pas une cible directe des attaques terroristes.

Mais, peuvent-ils nous dire à quel prix ce dernier avait-il acheté la paix ? Le pire, c’est de faire croire que la solution miracle serait d’absoudre Blaise et consorts de tous les crimes pour lesquels ils sont poursuivis devant la justice. Comment passer en pertes et profits tous ces nombreux morts de cette triste époque de notre histoire ? Quand bien même il le voudrait, comment le Président du Faso peut-il instruire la justice dans le sens de l’absolution de ces crimes de sang ?  Le pire de la bêtise, c’est de laisser penser qu’un coup d’Etat serait la solution miracle à ce qui se vit. Le pire, c’est de croire qu’ils vont désarmer leur haine d’avoir été chassés légitimement du pouvoir en 2014. Ils se sont jurés de faire regretter à notre peuple l’insurrection populaire. Appliquant à merveille la doctrine de Machiavel, tous les moyens sont bons pour parvenir à leur fin. Ils ne démordront pas. Tout leur baiser n’est que farce. Tel judas qui trahit Jésus, jusqu’au bout ils trahiront notre peuple.

La succession, et la virulence des attaques terroristes de ces derniers jours inquiètent   légitimement tous les Burkinabè.   En effet, cela fera deux mois que le président a lui-même pris la tête du ministère de la défense et il a rencontré l’ensemble des forces de défense dans un dialogue. Une restructuration du secteur de la défense verra le jour très bientôt. Dans son dernier discours à la nation, le Président a annoncé l’idée de changement de doctrine militaire pour relever le défi de l’insécurité.  Et c’est en ce moment que les ennemis du peuple passent à l’offensive. Harcelés les populations et les forces de défense. Et faire assurer le service après-vente par des activistes sans emploi, ni de parcours professionnel bien établis. Certains ont été recrutés depuis l’Occident pour diffuser le plus d’informations fausses, inexactes ou déformées sur la situation nationale.

Deux, parmi ces activistes sont notoirement célèbres sur la toile, Aminata Rachow qui a renoncé à la nationalité burkinabè au profit de la nationalité allemande et Ibrahim Maiga, citoyen américain. Entretenus, financièrement et matériellement par les réseaux de la famille Compaore, leur tâche est simple. Par tous les moyens, diffuser au maximum les attaques contre les forces de défense et de sécurité et les populations. Derrière les pseudos analyses qu’ils font sur les événements tragiques, ils jubilent en réalité. Pour s’en convaincre, Rachow et Maiga désertent la toile chaque fois que les soldats du peuple gagnent des combats.   Les services de renseignement devraient vérifier pour savoir si ces sinistres personnages ne sont pas en complicité avec les groupes terroristes. Au plan national, un de leur complice a osé appeler à commettre un coup d’Etat. Il a été interpellé par la sécurité. Nous osons espérer qu’une procédure judiciaire sera engagée contre ce sinistre individu et ses complices, tous tapis dans l’ombre.

Les représentations diplomatiques en Allemagne et aux États-Unis se devraient à défaut de mener une action judiciaire, attirer l’attention des autorités de ces pays sur les actions de déstabilisation de ces personnes. Une allemande peut elle appeler à un coup d’Etat au Burkina Faso ? Un citoyen américain peut -il se faire défenseur des actes terroristes ?

Au regard de ce contexte de manipulation de l’information, notre peuple doit rester vigilant et prudent pour ne pas laisser se   justifier toutes les formes de forfaiture. Ce n’est pas dans la division que nous parviendrons à vaincre l’hydre terroriste. Tout en insistant sur la responsabilité du gouvernement à garantir la sécurité de notre peuple, nous devons redevenir simplement des Burkinabè patriotes comme l’avait voulu le président Thomas Sankara et les gouvernants qui l’avaient précédé. Seule la force des institutions doit prévaloir pour assurer la stabilité et la paix.

Le terrorisme se nourrit et prospère plus facilement dans les Etats frappés par l’instabilité et qui ne disposent pas d’institutions fortes. L’actualité du Mali vient comme pour nous rappeler que jamais un coup d’État ne peut venir à bout des problèmes structurels comme les attaques lâches perpétrées par les terroristes. Ce sont plus d’une cinquantaine de personnes civiles qui ont été lâchement assassinées ces 48 h au Mali.

Il est donc révolu le temps de cette Afrique des hommes forts. En 2009, devant le parlement ghanéen, le président Obama rappelait à juste titre que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais plutôt d’institutions fortes.

Il est évident que le peuple ne peut pas supporter continuellement ces attaques répétées. Aucun peuple, ne l’accepterait. Mais que faire alors ? Comment traiter dans l’urgence des questions structurelles assez complexes ?

Il n’y pas de recette miracle. Les questions étant politiques, il faudra apporter des réponses politiques qui peuvent se résumer en quelques points définis de façon générale :

  1. Renforcer le sentiment national par la justice sociale
  2. Renforcer la confiance des populations en les institutions
  3. Poursuivre les efforts de reconstruction d’une armée nationale au service du peuple
  4. Vider avec plus de célérité le passif des dossiers judiciaires les plus emblématiques
  5. Renforcer l’élan patriotique des Burkinabè

Tiemtore Lazare

Expert en prévention et gestion des conflits

Bernard HIEN

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