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Nestor Nibitanga « a été condamné lundi matin [13 août] par le TGI Mukaza (tribunal de grande instance de Bujumbura) à cinq ans de servitude pénale pour avoir continué à donner des rapports sur les droits de l’homme alors que l’Aprodeh avait été rayée par le gouvernement », a affirmé Pierre-Claver Mbonimpa, président en exil de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodeh). Une information confirmée par l’avocat du condamné, Me Fabien Segatwa.L’Aprodeh, considérée comme la principale ligue de défense des droits humains du pays, a été fermée par le gouvernement burundais en 2015, au début de la crise politique dans le pays. « Nestor Nibitanga a longtemps dirigé notre bureau à Gitega », relate Pierre-Claver Mbonimpa.
Au moins, il n’a pas été torturé ou tué
Arrêté le 21 novembre 2017 par le Service national de renseignement (SNR) à Gitega, Nestor Nibitanga avait été conduit à la prison de Rumonge (dans le sud-ouest) où il était détenu depuis lors. « Au moins, il n’a pas été torturé ou tué comme d’autres activistes ou opposants arrêtés par ce pouvoir, même s’il écope d’une peine de prison gratuite », nuance Pierre-Claver Mbonimpa. Ce dernier aura lui-même été grièvement blessé dans une tentative d’assassinat par balle en août 2015.