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Une paix ébranlée depuis le début de ce qu’on appelle aujourd’hui « crise anglophone ». Une situation née en novembre 2016, lorsque des Camerounais des zones occidentales d’expression anglophone ont commencé à revendiquer entre autres, la réduction de la fracture infrastructurelle et la représentativité équitable dans les institutions par rapport aux autres régions du pays.
Les dialogues initiés par Yaoundé, les arrestations de leaders de la sécession, les actions militaires ni le plan humanitaire d’urgence lancé par le gouvernement en juin dernier, ne suffisent pas jusqu’ici à faire baisser la tension.
Irrépressible besoin de paix
Et l’addition semble déjà très salée. Deux ans après son déclenchement, la crise anglophone a déjà fait plus de 85 morts au sein de la force publique et quelque 600 parmi les civils. Par ailleurs, près de 160 000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l’ONU, et 74 994 se sont réfugiées au Nigeria, d’après l’agence nigériane de gestion des urgences (SEMA).
Bien que le nombre exact de manifestantes ne soit pas encore disponible, ce sit-in intervient après la marche « pour la paix et la fidélité aux institutions de la République » du 31 juillet dernier à Buea. Il semble symptomatique d’un besoin irrépressible de paix des femmes camerounaises qui se sont adressées à tous les deux camps en conflit. Une manière de faire la guerre contre la guerre pour renouer avec le climat de paix qui prévalait jadis et naguère dans l’ouest anglophone du Cameroun.
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