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A force de vanter la stabilité du pays, cette réputation s’est froissée avec l’intrusion de ‘’Boko Haram’’ et les ambitions sécessionnistes de l’ouest anglophone. Biya est une fois de plus appelé à gérer un pays dont le tissu économique est désarticulé à cause de l’insécurité.
Comment le vieux lion a-t-il pu dompter les 22 millions de fauves, qui se sont résignés à croire que c’est « Dieu qui fera leur palabre » pour goûter aux délices de l’alternance politique ? Pays immensément riche qui peine à offrir à sa population une eau potable, le Cameroun est miné par la corruption. Le pays dispose de ressources naturelles agricoles (cacao, café, coton, bananes…), forestières et pétrolières. Le Cameroun est aussi vu comme un pays minier de grande ampleur dans les années à venir.
Profitant de l’immobilisme des camerounais, l’enfant du peuple Beti, doyen d’âge des chefs d’Etat africains est constamment en séjour en Suisse préférant snober conseils de ministres et sommets africains. Clientélisme, assassinat des leaders, embastillement des récalcitrants, ruses, tortures en passant par la division ethnique, rien n’a été épargné pour que le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) s’accroche au fauteuil.
Friands du N’dolé aux crevettes arrosé de ‘’33’’ bien glacées, les camerounais sont plus braqués sur la CAN de football 2019 que leur pays abritera que les joutes politiques. Ce pays qui ne dispose même pas d’un stade digne de ce nom est pourtant est une marque de fabrique de grands champions : Tokoto, Nkono, Milla, Abega, Ekeke, Kunde, Biyik, Etoo, Song…un autre paradoxe camerounais !
Ag Ibrahim Mohamed