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Les forces de défense et de sécurité du Cameroun encore endeuillées. Le chef de la brigade de recherche de la commune de Bali au nord-ouest et un homme de rang de l’armée ont été tués dimanche, indiquent des sources sécuritaires par des médias de la place.
Selon ces mêmes sources, les deux soldats auraient été décapités par des éléments « se réclamant des séparatistes ». Les corps auraient déjà été placés à la morgue de Bamenda
Ce meurtre intervient seulement quelque 24 heures après l’assassinat de deux gendarmes dans la même localité de Bali. De quoi allonger la liste des agents de la force publique camerounaise qui ont déjà péri depuis le déclenchement de la crise dite anglophone.
Une crise née en novembre 2016 lorsque les Camerounais des zones d’expression anglophone ont commencé à revendiquer entre autres, la réduction de la fracture infrastructurelle et la représentativité équitable dans les institutions par rapport aux autres régions du pays. Les dialogues initiés par Yaoundé, les arrestations de leaders de la sécession et les multiples actions militaires ne suffisent pas jusqu’ici à faire baisser la tension.
Conséquence : il y a une sorte d’enlisement de la crise. Avec d’importants dégâts collatéraux. Au moins 40 militaires et plus de 500 civils ont déjà péri du fait de cette crise anglophone, selon le Réseau de Défenseurs des Droits Humains de l’Afrique Centrale (REDHAC).
En outre, d’après le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) plus de 7 000 personnes se seraient réfugiées au Nigeria. L’Agence nigériane de gestion des urgences (SEMA) évoque pour sa part le chiffre de 28 000.