CAMES : les avocats des professeurs dénoncent un déni de justice

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Suite à une plainte déposée contre 5 professeurs agrégés devant la commission du conseil malgache et africain pour l’enseignement supérieur, leurs avocats étaient face à la presse le jeudi 18 avril 2019, à Ouagadougou. L’objectif était de faire la lumière autour de ce qu’ils qualifient d’accusations non fondées à l’encontre de leurs clients.

 

Depuis le 16 avril 2019,cinq(05) professeurs de l’université devraient se présenter devant la commission d’éthique et de déontologie du CAMES. Il s’agit entre autres de Dodzi Kokoro, président de l’université de Lomé, du professeur Robert Dussey, ministre des affaires étrangères du Togo, du professeur Adama Kpodar et deux autres. Ces derniers sont poursuivis pour plagiat et du favoritisme dans l’exercice de leurs fonctions. En clair, ils seraient à l’origine de l’échec de certains professeurs dans leur carrière au concours d’agrégation. Ainsi, convoqués par la commission du CAMES, le 16 avril dernier, les accusés ont fini par quitter la salle car ils estiment que leur droit de défense était violé. Devant les hommes de médias, les avocats ont tenu à apporter des précisions claires sur la situation. Selon les avocats de la défense, il s’agit des allégations non fondées. En effet, il y a aucune preuve qui atteste que leurs clients sont coupables. Pour eux, il s’agit d’un groupe d’enseignants qui n’arrivent pas à avancer dans leur carrière et ils ont trouvé comme argument que ce sont leurs clients qui les bloquent lors des concours d’agrégation.

Mais en aucun cas, ils n’ont brandi de preuves. Concernant la convocation de leurs clients à la barre, les avocats estiment que la procédure du procès a été violée, car le droit de la défense n’a pas été respecté. Les accusés se sont présentés devant la commission sans savoir de quoi ils sont reprochés. Et pire encore ils ont été convoqués à veille de leur audience. Cherchant à savoir de quoi l’on leur reproche exactement en vain, ils ont dû quitter la salle pour ne pas être complices de falsification ou caricature de la justice. Selon la défense, leurs clients sont prêts à aller au procès si et seulement si le droit de la défense est respecté. « Nous sommes prêts à comparaître si la procédure normale prenant en compte le droit de la défense est respecté » a laissé entendre maitre Guy Hervé Kam, l’un des avocats des accusés.

Michel Caboré

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