Dans le cadre de la célébration 2021 de la journée mondiale des légumineuses, le ministre de l’agriculture et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo a animé une conférence de presse ce mercredi 10 février 2021 à Ouagadougou. C’était le lieu aussi pour lui de dévoiler aux Hommes de médias le bilan de la campagne agricole validé par le comité de prévision de la situation alimentaire ainsi que les perspectives de production pour la campagne agricole 2021-2022.
« Les légumineuses au service de systèmes alimentaires durables et d’une alimentation saine », c’est sous cette thématique que le monde entier et en partie le Burkina Faso a commémoré la 3ème journée mondiale des légumineuses. Selon le ministre de l’agriculture et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo, la journée mondiale des légumineuses a pour objectif de mettre en lumière la contribution des légumineuses dans les activités génératrices de revenus et la lutte contre la pauvreté surtout pour les femmes. Et d’ajouter que cette année particulièrement, la communauté internationale entend mettre en exergue l’importance et la place des légumineuses dans la diversification des régimes alimentaires des populations et la promotion d’une alimentation plus saine et équilibrée ; d’où le choix du thème.
Au Burkina Faso, les principales légumineuses produites sont le niébé, le vouandzou ou pois de terre, l’arachide, le soja, les lentilles locales ou zamnè, le Mung bean. A en croire le ministre Salifou Ouédraogo, à l’issue de la campagne agricole écoulée, on a enregistré une production de 704539 tonnes de niébé, 74647 tonnes de vouandzou, 98513 tonnes de soja et 630526 tonnes d’arachides. « Ces productions qui sont en hausse continue depuis ces cinq dernières années sont le fruit des actions conjuguées du ministère qui appuie les productrices avec des semences améliorées offertes gratuitement et l’appui –conseil des agents d’agriculture » a précisé le ministre.
Des résultats de la campagne agricole de saison humide 2020/2021
Après validation des membres du comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) réunis les 25 et 26 janvier 2021, la production définitive des cultures céréalières est estimée à 5 179 104 tonnes. De l’entendement du premier responsable du département de l’agriculture, cette production est en hausse de près de 5% par rapport à la dernière campagne agricole et en hausse d’environ 13% par rapport à la moyenne des cinq dernières années en dépit de la baisse des superficies céréalières cultivées, des inondations et des poches de sècheresse. Cependant, note Salifou Ouédraogo « cette production céréalière dégage un excédent brut de 109 321 tonnes avec un taux de couverture des besoins céréaliers au niveau national de 104% ».
En outre, le ministre Salifou Ouédraogo a signifié qu’à côté de ces résultats satisfaisants, on note des disparités au niveau provincial quant à la couverture des besoins céréaliers. En effet dit-il « 15 provinces sont déficitaires, 09 provinces en équilibres et 21 provinces excédentaires. Le déficit céréalier dans ces quinze provinces peut s’expliquer par plusieurs facteurs de risque dont l’insécurité civile, les déplacements de populations, etc. ». Et de préciser que pour faire face à cette situation les acteurs du dispositif de sécurité vont élaborer un plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition ; les points de vente de céréales aux personnes vulnérables seront réactivés d’ici le mois de mars et enfin le gouvernement et ses partenaires poursuivront les efforts de soutien aux personnes vulnérables à travers des appuis en intrants et équipements
Des perspectives pour la campagne agricole 2021/2022
Aux dires du ministre de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, les objectifs de la campagne agricole 2021 se chiffrent à 5 990 117 tonnes pour les céréales et 1 736 489 tonnes pour les produits de rente. Et pour atteindre ces objectifs, le ministre a indiqué que des mesures fortes seront mises en place pour accompagner les acteurs. Il s’agira concrètement d’aménager de nouveaux périmètres irrigués et des bas-fonds, la mise à échelle du modèle d’exploitation agricole résilient et moderne, la mise à disposition d’intrants et équipements agricoles aux producteurs vulnérables, la construction de magasin de stockage et de conservation de produits agricoles.
Wendemi Annick KABORE