Cannes 2018 : l’Afrique et le Moyen-Orient bien représentés dans la Sélection officielle

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La sélection officielle des films retenus pour être présentés lors de la 71ème édition du Festival de Cannes, du 8 au 19 mai 2018, est désormais connue. Elle fait, pour une fois, la part belle aux nouveaux venus, aussi bien pour la compétition que dans les autres sélections.
Comme le plus souvent depuis le début de ce siècle, malgré de rares exceptions (Mahamat-Saleh Haroun en 2010 avec Un Homme qui crieet en 2013 avec Grigris, et Abderrahmane Sissako en 2014 avecTimbuktu), aucun film originaire du sud du Sahara ou consacré à cette région ne pourra hélas concourir pour la palme d’or.
« Yomeddine » d’Abu Bakr Shawky
Mais, contrairement aux années précédentes, un long métrage d’Afrique du Nord sera cependant en lice dans cette compétition grâce à Yomeddine de l’Égyptien Abu Bakr Shawky, le seul premier film de cette prestigieuse sélection.
Sorte de road-movie, le film raconte l’histoire d’un homme qui quitte pour la première fois la léproserie dans laquelle il vit pour parcourir l’Égypte en compagnie d’un orphelin et d’un âne en quête de sa famille qui l’a abandonné enfant. Le rôle principal a été confié à un acteur non professionnel, lui-même atteint par la lèpre.
Un Certain Regard
Dans l’autre grande sélection du festival officiel, Un Certain Regard, on trouvera cette année trois films réalisés par des Africains. Le Maghreb sera ainsi représenté par la Marocaine Meryem Benm’Barek, qui, avec Sofia, son premier long métrage, évoque le parcours d’une toute jeune maman qui veut éviter d’être dénoncée par l’hôpital comme fille-mère et part à la recherche du père de son enfant nouveau-né.
La Kényane Wanuri Kahiu ose pour sa part conter dans Rafiki une histoire d’amour entre deux jeunes femmes, contrariée par leurs familles et le poids de la tradition. Un deuxième long métrage de fiction pour la réalisatrice, d’après la nouvelle Jambula Tree de l’écrivaine ougandaise Monica Arac de Nyeko.
Enfin, Etienne Kallos, cinéaste d’origine grecque mais vivant en Afrique du Sud, dont il a pris la nationalité, montrera à Cannes son premier long métrage, Les Moissoneurs, un drame qui se passe en pays afrikaner.
Le Moyen-Orient, pour sa part, sera également bien représenté sur la Croisette cette année. Le film d’ouverture du festival sera ainsi le thriller Todos Lo Saben, le dernier long métrage de l’Iranien Asghar Farhadi, un habitué de Cannes et des succès populaires, qui a tourné cette fois en Espagne avec Penelope Cruz et Javier Bardem en têtes d’affiche.

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