Ce second mandat de Roch sera-t-il un long fleuve tranquille ?

Le Burkina subi des assauts répétés des forces obscures depuis l’avènement de Roch à la tête du pays en 2015. La principale préoccupation du président réélu demeure la sécurité de la nation et celle des burkinabè. Roch Kaboré, est soulagé de disposer d’une « majorité confortable » au parlement avec le soutien de partis alliés. Seul maitre du jeu, Roch va t-il pour autant avoir un répit au cours de ce dernier mandat ? L’opposition menée par l’ancien régime ne voudra rien concéder. Les syndicats sont à pied d’œuvre pour le réchauffement du climat social. Compte tenu de la lassitude qui gagne les esprits, la rue ne mobilise pas foule. Ceux qui rêvaient de transition dans leurs stratégies galvaudées, ont échoué. Les plans de déstabilisation ne tomberont pas à l’eau pour autant…

Les regards sont tournés vers la validation des résultats par le Conseil constitutionnel, la prestation de serment du nouveau président, la nomination d’un Premier ministre et la composition de l’équipe gouvernementale. Les opposants feront ils partie du nouvel attelage gouvernemental sous le signe du dialogue et de la réconciliation ? Ce second quinquennat doit consacrer l’Etat de droit. Le nouveau gouvernement peut aussi décaler les municipales en 2022, le temps d’un apaisement. Le président Roch pourra-t-il encore sortir du boisseau son projet de nouvelle Constitution ?

Trois pays d’Afrique de l’Ouest (Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina Faso) ont élu leur président, et deux autres de la sous-région (Ghana, Niger) vont élire les leurs d’ici à la fin de l’année 2020.Durant son premier quinquennat, le président burkinabè Roch Kaboré a fait preuve d’une résilience à toute épreuve. Au cours de ce dernier mandat assurément mouvementé, et à mesure que le temps s’égrènera, le président Roch sera moins fréquenté, son entourage va se dégarnir, et les GPS politiques de tout bord vont s’orienter vers son potentiel successeur.

Ag Ibrahim