Célébration de l’Aid-el-Kébir : la problématique sécuritaire au cœur du sermon de l’imam du CERFI

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C’est le 11 aout que la communauté musulmane a célébré la fête de l’Aid-el-Kébir, plus connue sous le nom de Tabaski dans la sous-région ouest-africaine. Une célébration que le Centre d’Etudes, de Réflexion et de Formation Islamique(CERFI) a observée au terrain Dabo Boukari sis dans l’enceinte de l’université Joseph KI-ZERBO. 

Le sacrifice d’une bête qui répond aux prescriptions du livre saint incombe à tout musulman adulte et possédant la capacité matérielle. L’action de sacrifier la bête traduit l’esprit de soumission dont a fait preuve le prophète Abraham à l’endroit de son seigneur. C’est pourquoi dans son prêche, l’imam du centre d’études, de réflexion et de formation islamique(CERFI), Halidou Ilboudo a appelé les fidèles à aller au-delà de l’acte matériel du sacrifice pour en pénétrer le sens, l’enseignement, la finalité. Il convient pour cela que ceux-ci vident leurs cœurs d’attachement aux créatures ici-bas. « L’accès au Paradis est donc conditionné par l’acceptation de l’épreuve comme Abraham l’a fait » dira l’imam.

Pour les Musulmans, il passe aussi par l’observation des cinq (05) piliers de foi islamique dont le pèlerinage à la Mecque. Cette année, ce sont plus de 8000 Musulmans burkinabé qui ont fait le déplacement sur la Terre sainte de l’islam pour l’observation dudit pèlerinage. D’où la nécessité selon le guide de travailler à l’amélioration de son organisation. Il estime que « beaucoup reste à faire malgré les efforts déjà accomplis ». Tout en appelant les fidèles à prier pour les Musulmans martyrisés de par le monde, l’imam n’a pas omis de se prononcer sur les préoccupations nationales. Il s’agit entre autres du dialogue politique mais aussi et surtout de la situation sécuritaire. Sur ce sujet, l’imam Halidou Ilboudo a déploré la tendance au repli communautaire observée çà et là. « Il n’appartient pas à une communauté quelconque de compter ses morts comme si ceux-ci étaient différents des autres martyrs burkinabé » a-t-il déploré avant de rappeler qu’il revient à l’Etat de veiller à la protection de tous les Burkinabé d’autant qu’ils sont tous visés quelle que soit leur appartenance ethnique ou leur obédience religieuse.

Comme il est de coutume, les représentants chrétiens ont fait le déplacement du terrain Dabo Boukari pour disent-ils traduire leur solidarité à l’endroit des Musulmans pour que main dans la main, ils travaillent à la cohésion sociale pour un Burkina de progrès.

 

Soumana LOURA

 

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