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Le colloque international sur le centenaire du Burkina Faso a refermé ses rideaux le mardi 12 mars 2019 à Ouagadougou. Plusieurs recommandations ont été adoptées et seront soumis à l’appréciation d’un comité scientifique à en croire le ministre de la recherche scientifique, Dr Alkassoum Maïga.
Le colloque international sur le centenaire du Burkina Faso qui s’est tenu du 9 mars au 12 mars sous le thème : « De la création de la haute volta à la constitution de l’État-nation Burkinabè, leçons et défis » a refermé ses portes le mardi 12 mars 2019. Au cours de la cérémonie de clôture, Alkassoum MAIGA, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a affirmé que les recommandations issues des travaux seront d’abord soumises à l’appréciation d’un comité scientifique puis à des pédagogues avant leur mise en application.
« Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir une initiative qui a permis de faire venir à Ouagadougou des chercheurs qui ont travaillé sur la reconstitution de l’histoire du Burkina. Ils ont des résultats importants qui doivent être examinés de façon scientifique. Il y a un comité scientifique qui va apprécier la valeur des communications qui ont été faites et si ces communications sont validées scientifiquement, elles doivent faire l’objet d’une publication. Ce processus permettra au gouvernement d’avoir une nouvelle écriture, de l’objectivité dans le parcours de la haute volta. Il faut revaloriser le contenu et le processus de l’enseignement et en même temps enrichir les curricula du primaire jusqu’à l’université pour que le nouveau contenu validé par les scientifiques soit mis au centre de l’histoire» a-t-il déclaré.
Pour professeur Magloire Somé, rapporteur des travaux, deux résolutions majeures découlent des travaux issus du colloque sur le centenaire de la haute volta. Il s’agit de la décolonisation des concepts et la prise en compte des acquis de la recherche dans le système scolaire. La décolonisation des concepts renvoie à l’abandon des termes qui dévalorisent la personnalité africaine pour en employer d’autres qui la valorise.
Par ailleurs, il ajoute que : « Une des résolutions que nous avons prise, c’est de ne plus utiliser les concepts qui étaient utilisés avant. En décolonisant les concepts, nous devons créer de nouveaux concepts qui vont valoriser la personnalité africaine. C’est en cela que l’historien de l’Afrique ne doit pas lire l’histoire de la même manière que l’historien d’Europe. L’autre résolution c’est de faire en sorte que les acquis de la recherche soient pris en compte dans l’enseignement de l’histoire au primaire comme au secondaire et même au supérieur. Il faudrait que le savoir savant que nous produisons dans les universités soient transformés en savoir pédagogiques au niveau de l’éducation nationale pour que les écoliers et élèves puissent s’approprier notre histoire ».
En rappel la commémoration du centenaire se poursuit dans toutes les 13 régions du Burkina jusqu’au mois d’octobre à travers des conférences et des activités sportives.
Wendemi Annick KABORE
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