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Situé à Laye dans la province du Kourwéogo, le centre pour mineurs en conflit avec la loi a reçu la visite de Bala Alassane Sakandé, président de l’Assemblée nationale le mardi 25 décembre 2018. Cette visite s’inscrit dans les festivités de la fête de Noël et a été l’occasion pour les pensionnaires de bénéficier des dons en vivres composés entre autre de riz, des spaghettis, des bidons d’huiles….
« En tant que président de la représentation nationale, il était important pour moi de me montrer proche des enfants surtout en ce jour de Noël, fête des enfants » a laissé entendre le président à l’entame de son propos. Pour lui quatre raisons donnent sens à la visite du jour : il s’agit connaitre le centre en tant que parlementaire, apporter son soutien en tant que parent, prendre acte des difficultés en tant que politique et faire connaitre le centre au public burkinabè. Afin de toucher du doigt les réalités de cet environnement, il a visité les sites de soudure, de mécanique, des ateliers d’électricité et des jardins potagers pour enfin terminer par un partage de repas avec les différents pensionnaires.
La présence des enfants en ces lieux, un échec des familles et du politique
Boniface Zongo, maire de la commune de Laye, quant à lui n’a pas caché sa satisfaction. A en croire son propos, depuis la création du centre, c’est la première fois qu’une autorité d’un tel rang visite le centre. Et de déclarer face aux mineurs: « réjouissez-vous, car le président de l’Assemblée nationale est venu jusqu’à vous ». Pour lui, la présence de Alassane Sakandé aux côtés des enfants en ce jour de noël est une marque de reconnaissance et de considération à telle point qu’il le qualifie de « messie des pensionnaires ». Et au président du parlement de répondre que : « c’est un échec cuisant des parents et des politiques. Ce n’est pas la faute aux enfants ».
Par ailleurs dit-il : « C’est un sentiment de joie immense de savoir que quelqu’un pense à nous ». Avant d’ajouter : « le centre de Laye nous a permis de vivre dignement, d’apprendre un métier, de quitter la rue et d’éviter la prison ». Toutefois, « les conditions de vie demeurent précaires. Aussi, il a présenté une requête dans laquelle, il a narré la précarité des locaux, des ateliers, etc. « Il fait froid parce que nos lieux de formation sont exposés aux vents, nous manquons d’outils d’apprentissage, les écoles sont éloignées, c’est difficile pour nous », a-t-il rapporté.
En rappel, ouvert depuis 2004, le centre de Laye est une réponse à la problématique de la délinquance juvénile qui mine la société burkinabè. Ce centre est une entité qui offre des alternatives aux mineurs qui pourraient être envoyés en prison. Recueillis, ces mineurs bénéficient de formations socioprofessionnelles, de l’assistance psychologique et sociale. Le centre pour mineurs de Laye a déjà accueillis 538 mineurs et a fait sortir 350 mineurs avec des projets d’insertion. En dépit des difficultés relevées plus haut d’autres préoccupations subsistent. C’est pourquoi, ils ont appelé toute bonne volonté à leur apporter un soutien.
Wendemi Annick KABORE
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