La Coalition Jam pour la paix et la cohésion sociale (CJPaCS), a organisé le 16 janvier 2021, à Kaya, un forum régional avec les forces vives du Centre-Nord sur la situation sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso. L’objectif de cette initiative est d’œuvrer pour le retour de la paix et la cohésion sociale.
Placée sous le thème : « Rôles et responsabilités des leaders d’opinion dans la quête de la paix et de la cohésion sociale », cette rencontre d’échange et de partage d’expériences a regroupé des leaders d’opinion venus des trois provinces du Centre-Nord, à savoir le Bam, le Sanmatenga et le Namentenga. Il s’agit entre autres, des autorités coutumières et religieuses, des groupes d’autodéfense, des groupes socio-professionnels (éleveurs, agriculteurs, commerçants, orpailleurs, et des bouchers), des associations et des personnes ressources.
Selon le président de la CJPaCS, Moussa Cissé, l’objectif de ces échanges est de permettre aux leaders d’opinion des différentes communautés des localités en proie à la crise sécuritaire de se rencontrer et de dialoguer pour faire sortir des recommandations fortes et urgentes, afin de consolider la paix et la cohésion sociale au pays des hommes intègres.
« Le retour de la paix et la de sécurité au Burkina Faso ne peut se faire sans ces leaders d’opinion des différentes couches socio-professionnelles. Ils sont de puissants moyens de communication et d’éducation capable d’apporter le changement comportemental dans leurs milieux, mieux que les médias », a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, il les a invités à être des ambassadeurs de la paix et de la cohésion sociale dans leurs milieux de vie et de travail, une fois de retour dans leurs fiefs.
A l’issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations. Pour Moussa Cissé, il s’agit, entre autres, de toujours privilégier le dialogue dans le traitement des différends, de promouvoir la tolérance, le pardon, l’amour et la solidarité entre les populations, d’éviter la stigmatisation, le complexe de supériorité et le repli identitaire, de respecter la sacralité de la vie humaine, de relire la loi 034 sur le foncier pour un accès équitable de la terre à tous, le respect des zones de pâturage, et enfin éviter la manipulation des populations à des fins politiques. Le patron de la cérémonie, le haut-commissaire de la province du Sanmatenga, Auguste Kinda, a salué cette initiative qui permettra de consolider le dialogue en vue de renforcer la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
Après cette rencontre, la CJPaCS a fait don de vivres, composés de 7 tonnes de riz et 50 cartons d’huile, d’une valeur estimée à environ 3 millions de francs CFA aux personnes déplacées internes (PDI) de Kaya.
Wendkouni Sawadogo (Correspondant)