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A la barre des accusés, ont comparu respectivement le caporal Saboué Massa et le sergent Mahamadi Zallé, ce mercredi 5 septembre 2018. Les chefs d’accusations qui pèsent contre ces derniers sont entre autres, attentat à la sureté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires sur 42 personnes et d’incitation à commettre des actes contraires à la discipline militaire.
Le caporal Saboué Massa, lors de sa comparution devant le tribunal militaire a nié tous les faits qui lui sont reprochés et a plutôt laissé entendre que c’est la manière dont le régiment de sécurité présidentiel ( RSP) a été dissous qui ne lui a pas plus. Il explique que « La dissolution du RSP a provoqué beaucoup de désagrément au sein de notre corps. C’est ainsi que nous avons vu nos indemnités coupées alors que beaucoup d’entre nous étaient sous prêt bancaire, ce qui a rendu la vie très difficile et faire fuir beaucoup de camarade après cette dissolution ». Il a soutenu par la suite qu’il était au service du général Diendiéré en tant que l’un de ses quatre conducteurs depuis 7 ans, jusqu’aux évènements du 15 septembre 2015, et qu’il n’a fait que respecter son cahier de charge conformément à la note prescrite par ses supérieurs hiérarchiques. Saboué Massa a aussi affirmé avoir relevé son collègue le 18 septembre de sa fonction de conduite, et sa mission a pris fin le 27 septembre 2015. Donc pour lui il n’a fait qu’exécuter la tâche qui lui a été assigné. Les avocats de la défense ont soutenu leur client en ces termes : « Le Caporal Saboué étant au service du général au moment des faits, alors il ne faisait que son travail ordinaire, car il n’a eu aucune note pour démissionner de son service ».
Pour le parquet militaire, le caporal Saboué n’avait pas besoin d’une note pour arrêter de conduire le général Diendéré. « Du moment où il savait que le pays était dans un contexte de coup d’état orchestré par le général lui-même, il avait le libre choix de quitter son service pour ne pas que sa responsabilité soit engagé » a laissé entendre le parquet.
A la suite du caporal Saboué Massa c’est le sergent Zallé Mahamadi, qui s’est présenté à la barre. Il est déjà condamné à 15 ans de prison ferme pour complot militaire dans l’attaque de la poudrière Yimdi. C’est avec lui que le procès reprendra le vendredi 7 septembre 2018.
Flore Kini (Stagiaire)
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