« C’est par défaut de candidats mieux disant que le Président Roch Kaboré a été élu », dixit Harouna Dicko

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L’ancien président du Rassemblement politique nouveau (RPN) Harouna Dicko, a animé un point de presse, ce jeudi 13 février 2020 à Ouagadougou. Dans l’ordre du jour, c’était l’actualité nationale qui était sur la table des échanges car, pour lui, « le peuple burkinabè a tant souffert de la mauvaise pratique en politique ».

Disparu de la scène politique depuis le 19 décembre 2015, soit 5 ans après, Harouna Dicko a fait son apparition, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, ce matin. Une conférence au cours de laquelle il a réaffirmé son engagement dans l’action politique. A l’écouter, trois raisons peuvent justifier cela. Dans un premier temps, la constitution lui donne le droit. Deuxièmement, il a soutenu que l’histoire lui a donné raison sur trois points de vue sur lesquels ses concitoyens étaient en désaccord avec lui. Ces points de vue étaient entre autres la pétition pour la sanctuarisation de l’article 37 de la constitution en 2014, la mise en écart des militaires dans les affaires politiques et le démantèlement du RSP, ainsi que le recadrement de la transition.

La troisième raison est la situation sécuritaire que vit le pays, depuis un certain temps. Ici, il a avoué qu’il ne peut pas continuer à ne rien tenter pendant que des partis politiques dits ‘’baobab’’ n’arrivent pas à s’entendre pour apporter des remèdes appropriés aux grands maux qui attaquent par surprise le Burkina Faso. Il va alors marteler que « c’est par défaut de candidats mieux disant que le Président Roch Kaboré a été élu ».

Le mensonge politique a tellement poussé des racines dans le pays, que certains citoyens croient même que faire la politique c’est mentir, tricher, voler, en un mot, c’est faire des intrigues. Telle est la remarque que l’ancien président du RPN a pu faire dans la classe politique burkinabè. Cependant, cette perception selon ses dires a commencé avec l’entrée en scène « des gens sans scrupules qu’on appelle politicards ». Il renchérit donc en indiquant que le peuple souffrira toujours si les hommes et les femmes vertueux ne s’engagent pas dans la gestion des affaires de l’Etat.

Pour ce qui est de l’instauration de l’Etat de droit et de la démocratie au Burkina Faso, monsieur Dicko croit que cela exige l’abandon de tous les ressentiments ou comportements basés sur des intérêts « égoïstes » qui guident beaucoup d’acteurs de partis et associations politiques. Alors que le pays va mal du fait de l’insécurité, les politiciens quant à eux sont plus préoccupés par la conquête du pouvoir d’Etat le 22 novembre 2020 prochain. « Ils ne sont même pas sûrs de pouvoir battre campagne dans les parties rouges du pays où la belligérance sévit ». Le Burkina est dans une mauvaise posture pour tenir des élections, a-t-il conclu.

Nicolas Bazié

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